LES BACTERIES probiotiques suscitent un intérêt, notamment en raison de leur potentiel anti-inflammatoire intestinal. Mais, pour expliquer leur mode d'action, on en est encore aux hypothèses, parmi lesquelles une action non spécifique. Dans ce contexte, la revue « Gastroenterology » publie un intéressant travail signé Rachmilewitz et coll. (équipe d'Eyal Raz, NIAID, université de Californie, San Diego).
Dans un premier temps, les chercheurs ont irradié, de façon à la rendre inactive, une préparation de probiotiques disponible dans le commerce, tout en conservant intact l'ADN des probiotiques. Administrés à des souris, ces probiotiques ont eu un effet anti-inflammatoire identique à celui observé avec des probiotiques vivants.
Dans un second temps, les chercheurs ont montré que l'ADN bactérien purifié a, à lui seul, le même effet contre l'inflammation de souris auxquelles on a induit une colite expérimentale.
Comment expliquer ces effets ? L'équipe montre que l'ADN exerce ses effets protecteurs par le biais de la protéine TLR9 qui, dans le système immunitaire, joue un rôle dans la chaîne des signaux qui ralentit l'inflammation.
Ces résultats pourraient ouvrir de nouvelles voies de recherche pour les probiotiques. Par exemple, estiment les chercheurs, l'ADN probiotique purifié ou le probiotique irradié pourraient être envisagés par des personnes immunocompromises.
« Gastroenterology », février 2004.
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