Depuis 1998, l'Académie des sciences est chargée d'établir un rapport biennal sur l'état de la science et de la technologie.
En matière d'environnement, plus que dans d'autres domaines, l'objet scientifique n'est pas donné a priori : il est construit. Au cours du XXe siècle, différentes questions ont été posées, qui mettent en jeu plusieurs compartiments de notre environnement naturel : l'atmosphère, l'océan, l'hydrosphère, la géosphère, la biosphère. Ces questions peuvent être étudiées à partir d'une description spatio-temporelle.
L'objet le plus connu est l'évolution du climat : pour l'étudier, une méthodologie s'est forgée qui utilise trois familles d'outils, les observatoires, les bases de données et les modèles.
Le rapport examine dans quelle mesure il est possible d'adapter la méthodologie mise au point pour ces questions « spatialisables » à l'étude d'autres objets de l'environnement qui ne concernent pas la planète entière : l'étude de la couverture des sols, celle des eaux continentales et la gestion des zones côtières. Pour ces trois questions, un tableau de l'état actuel des connaissances est dressé. Pour y répondre, le rapport traite de méthodologies à connaître :
- le choix de l'échelle qui permet d'isoler la portion de la planète que l'on choisit d'étudier ;
- le choix de la maille de description qui se traduit par un modèle à partir duquel l'observation, les données et la modélisation globale peuvent être développés ;
- les couplages entre les différents compartiments de la nature ainsi que le couplage avec la société, les dimensions sociales et économiques étant prioritaires.
Compte tenu de la complexité de ces questions, les recommandations du rapport insistent sur l'importance de la recherche fondamentale et sur le rôle primordial des outils d'analyse : observatoires, données et modèles, ainsi que sur l'échelle à laquelle ces questions doivent être traitées.
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