Vingt-six nouveaux membres en 2003

L'Académie des sciences rajeunit

Publié le 21/06/2004

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APPROUVÉE par décret (2 mai 2002 et 31 janvier 2003), cette réforme accroît le nombre des membres et « en favorise le rajeunissement ». Elle prévoit le passage progressif au corps unique par la suppression de nouvelles élections de correspondants (désormais, l'Académie comptera des membres et des associés étrangers), la fixation de l'effectif de référence à 250 membres de moins de 75 ans et la diminution de l'âge moyen en réservant la moitié au moins des postes ouverts à chaque session à des candidats âgés de moins de 55 ans.
Parmi les 26 nouveaux membres, six ont été élus dans la section de biologie cellulaire et moléculaire et dans la section de biologie humaine et sciences médicales.
Dans la section de biologie cellulaire et moléculaire :
- Joël Bockaert, né en 1945, est professeur de neurosciences à l'université de Montpellier-I et directeur du laboratoire génomique fonctionnelle du Cnrs. Biologiste moléculaire, il a étudié les mécanismes moléculaires des communications intercellulaires, en particulier celles mises en jeu dans le cerveau.
- Gérard Le Fur, né en 1950, est docteur en pharmacie. Il a dirigé chez Rhône-Poulenc le département de biologie (1973-1986), puis est entré chez Sanofi où il a été nommé directeur de la recherche et du développement en 1995. Il est, depuis 2002, directeur général délégué du groupe Sanofi-Synthélabo. Il est membre du Conseil de prévention et de lutte contre le dopage depuis 1999. Pharmacologue, il a étudié le rôle de neurotransmetteurs cérébraux et s'est spécialisé dans la mise au point et le développement de médicaments du système nerveux central.
- Daniel Louvard, né en 1948, est professeur à l'Institut Pasteur et directeur de la section de recherche de l'institut Curie, où il anime une équipe au sein d'une unité mixte Cnrs-institut Curie, « Morphogenèse et signalisation cellulaires ». Il est membre du comité permanent d'orientation de la Mission interministérielle de lutte contre le cancer. Biochimiste et biologiste cellulaire, il étudie les épithéliums et principalement le trafic membranaire, les jonctions intercellulaires et le cytosquelette des cellules épithéliales polarisées ainsi que les bases moléculaires de la polarité, de la motilité et de la plasticité des cellules.
Dans la section de biologie humaine et sciences médicales :
- Denis Le Bihan, né en 1957, docteur en médecine, docteur ès sciences, dirige l'unité de neuro-imagerie anatomique et fonctionnelle du service hospitalier Frédéric-Joliot du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) à Orsay.
Il a apporté une contribution exceptionnelle au développement de nouvelles méthodes d'imagerie, son travail se situant au carrefour de la physique, de la neurobiologie et de la médecine.
- Dominique Meyer, née en 1939, docteur en médecine, est chercheur depuis 1964 à l'Inserm. Professeur d'hématologie à l'université Paris-XI (depuis 1990), elle est chef du service d'hématologie biologique de l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart (depuis 1993) et directrice de l'unité Hémostase et biologie vasculaire de l'Inserm à l'hôpital de Bicêtre (depuis 1986). Elle a consacré ses travaux à l'étude de l'hémostase, ensemble des réactions concourant à l'arrêt du saignement et à l'intégrité vasculaire, et plus particulièrement étudié l'une des protéines en jeu, le facteur Willebrand.
- Jean-Didier Vincent, né en 1935, est professeur de physiologie à la faculté de médecine de l'université Paris-XI. Il a été, de 1991 à 2004, directeur de l'institut de neurobiologie Alfred-Fessard du Cnrs à Gif-sur-Yvette. Il est depuis 2002 membre du Comité d'éthique des sciences du Cnrs et du Comité d'éthique et de précaution pour les applications de la recherche agronomique de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra).
Jean-Didier Vincent a beaucoup contribué au développement de la neuroendocrinologie.