AU COURS de la 15e édition de Cardiostim, à Nice, a été réalisée une ablation d’une fibrillation auriculaire (FA) chez un patient installé dans un bloc opératoire situé à distance de la salle de commande. L’intervention se déroulait à l’hôpital Princesse-Grâce, à Monaco.
Cette technologie d’ablation par radiofréquence à distance offre aux patients, où qu’ils résident, la possibilité d’être traités par un électrophysiologiste confirmé. Le cardiologue peut, grâce à un lien satellite, diriger magnétiquement le cathéter sur un patient installé ailleurs dans le monde. Autres avantages de cette technique de télémédecine, l’accès du plus grand nombre à une technique de pointe et la formation de davantage de cardiologues.
En pratique, un médecin se tient au côté du patient atteint d’un trouble du rythme et insère le cathéter d’ablation. Il reçoit ensuite des informations de son confrère aux commandes, à l’autre extrémité de la transmission, et qui réalise l’ablation.
Deux procédés combinés.
Pour parvenir à un tel niveau technologique, les électrophysiologistes ont combiné deux procédés : le système de navigation et d’ablation Carto XP ; le système Niobe. Le premier fournit des cartes électro-anatomiques en temps réel et en 3D de l’activité électrique du coeur.
Il est capable de repérer précisément et instantanément l’emplacement du cathéter. Le second, Niobe, utilise une technologie magnétique télécommandée pour orienter à distance le cathéter dans les cavités cardiaques.
Distance de sécurité par rapport au rayonnement X.
Avant l’apparition de la commande magnétique de navigation, l’ablation par radiofréquence se faisait en guidage manuel. L’opérateur orientait la progression du cathéter, sous contrôle radiologique, protégé par un tablier de plomb. Grâce à la robotisation, le médecin bénéficie d’un meilleur contrôle, d’un accès amélioré aux sites d’accès difficile et d’une distance de sécurité par rapport aux rayonnements X. Les précurseurs en la matière ont été les électrophysiologistes de Milan.
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