NICOLAS SARKOZY a annoncé, devant la première Conférence nationale sur le handicap, une réforme de l'AAH (allocation adulte handicapé), qui s'inscrira dans la loi de finances 2009. « Attribuée parfois de manière arbitraire» et «inadaptée», elle doit devenir «un tremplin pour les personnes handicapées qui peuvent travailler». L'homme ou la femme reconnu(e) capable d'exercer une activité «bénéficiera automatiquement de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé», et aura ainsi accès aux «aides nécessaires à son insertion professionnelle», a indiqué le chef de l'État. Le barème de l'AAH sera en outre «refondu» et «précisé» pour la rendre «plus homogène sur le territoire», et elle sera ajustée trimestriellement, au vu des revenus des trois mois précédents, et non plus annuellement en fonction des gains perçus deux années auparavant. À ce jour, 810 000 citoyens la perçoivent (628,10 euros de montant maximal), dont 270 000 aptes à travailler. En ce qui concerne l'hébergement, le président promet la construction de 50 000 places sur cinq ans, principalement pour les personnes atteintes de «pathologies lourdes» et les jeunes. Elles s'ajouteront aux 284 000 places existantes. Actuellement, il y a 15 000 enfants et 12 000 adultes sur des listes d'attente.
Au chapitre de la scolarisation en milieu ordinaire, dès la rentrée 2008-2009, les effectifs passeront de 162 000 à 172 000, et les unités pédagogiques d'intégration, de 1 239 à 1 439 (2 000 en 2010), tandis que le Numéro Azur 0810.55.55.00, mis en place en 2007 à destination des parents d'élèves, sera pérennisé.
Du côté des associations, l'Association des paralysés de France (APF) déplore que le montant de l'AAH ne soit pas porté au niveau du SMIC net, soit 1 000 euros, et la FNATH (association des accidentés de la vie) et l'APAJH (Association pour adultes et jeunes handicapés) disent rester sur leur «faim en termes de mesures concrètes».
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