La signature de la charte de la visite médicale intervenue le 15 octobre dernier est le fruit d’un compromis. On est loin des propositions radicales présentées lors des Assises du médicament à la suite de l’affaire mediator®. À l’hôpital, le caractère collectif de la visite n’est donc plus obligatoire. Il sera laissé à l’appréciation de chaque établissement. La rencontre doit en revanche faire l’objet d’une organisation préalable. Les internes bénéficient d’un « traitement particulier ». Le contact avec un médecin en formation exige l’accord préalable du praticien qui les encadre ou sa présence. Par ailleurs, le port d’un badge professionnel est désormais indispensable pour les acteurs en charge de la promotion. Le recueil de données sur la consommation et le coût des médicaments prescrit à l’hôpital leur est par ailleurs prohibé.
Autre interdiction, la promotion d’un médicament faisant l’objet d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) n’est pas autorisée. En revanche, l’information sur les recommandations temporaires d’utilisation peut être présentée sous réserve qu’« elle soit dissociée de toute communication promotionnelle, qu’elle soit validée par l’ANSM ».
Au-delà de l’hôpital, un observatoire national est créé. Il aura pour vocation de mesurer la qualité des pratiques de promotion auprès des prescripteurs. Des objectifs annuels chiffrés d’évolution des pratiques professionnelles seront fixés dans certains cas pour certaines classes pharmaco-thérapeutiques ou produits.
Last but not least, le terme de délégué ou visiteur doit être définitivement rayé du répertoire. Désormais, il faut parler de personne exerçant une activité d’information par démarchage ou de prospection visant à la promotion des médicaments.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature