LE TEMPS DE LA MEDECINE
Quels revenus ?
Pour les personnes qui ont présenté des troubles psychiques et qui ne sont pas en mesure d'exercer une activité rémunérée, plusieurs dispositifs existent :
- Le revenu minimal d'insertion (RMI) : il permet aux patients de plus de 25 ans d'avoir accès à la Sécurité sociale, à la CMU complémentaire ainsi qu'aux aides au logement (environ 380 euros par mois).
- L'allocation adulte handicapé (AAH) : elle est réservée aux personnes auxquelles la Commission technique d'orientation et de reclassement professionnel (COTOREP) a accordé un taux d'invalidité d'au moins 50 % ; elle n'est pas accordée de manière définitive et doit faire l'objet de renouvellements réguliers (environ 550 euros par mois).
- La pension d'invalidité : elle est versée généralement à des personnes de moins de 60 ans qui ont perçu pendant trois ans les indemnités journalières de la Sécurité sociale (au minimum 225 euros, complétés par le fonds spécial d'invalidité, jusqu'à 545 euros par mois).
- Le complément d'autonomie : en complément de l'AAH, il permet de bénéficier d'une aide au logement (plafonné à 92 euros).
Quel logement ?
Pour qui ne dispose pas d'un logement individuel ou familial, tout un panorama de réponses institutionnelles à l'hébergement existe :
- Les appartements associatifs : gérés par une association 1901, ils accueillent des patients stabilisés mais qui manquent encore de capacité d'autonomie. Ils peuvent être partagés entre plusieurs personnes ou occupés à titre individuel.
- Les centres d'hébergement et de réadaptation sociale : moins spécialisés, ils assurent l'accueil, l'hébergement et l'insertion d'adulte qui connaissent de graves difficultés sociales.
- Les foyers d'hébergement pour adultes handicapés : de type médico-social, ces institutions sont réservées à des personnes handicapées qui travaillent dans un centre d'aide par le travail, un atelier protégé ou en milieu ouvert.
- Les foyers à double tarification : ils sont destinés à des handicapés inaptes à une activité professionnelle et peu automne.
- Les foyers de vie : également destinés à des handicapés sans travail, mais qui disposent d'une certaine autonomie, physique ou intellectuelle.
- Les maisons d'accueil spécialisées : elles reçoivent des adultes handicapés très dépendants dont l'état nécessite une surveillance et des soins constants. En général, il s'agit de plurihandicapés, qui cumulent handicap physique et handicap psychique.
Quelles aides à la vie quotidienne ?
Pour les courses, la nourriture, l'entretien du logement, des associations ont mis en place des services d'accompagnement à la vie sociale. Reconnue d'utilité publique, l'UNAFAM (Union nationale des amis et familles des malades mentaux, la plus importante, regroupe 9 000 familles et possède une délégation dans chaque département, pour soutenir et conseiller les proches des malades, obtenir un accompagnement médical et social si nécessaire et représenter les patients et leurs familles auprès des pouvoirs publics et des associations (www.unafam.org, tél. 01.42.63.03.03).
A lire : « Comment vivre avec un malade psychique », éditions Josette Lyon, 224 pages, 10,52 euros.
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