Pour la première fois, selon des chercheurs américains, un processus physiologique de vieillissement a pu être inversé… chez la souris. L’équipe de Doron Melamed, au Technion-Israel Institute of Technology (New York), s’est intéressée à la réponse immunitaire et à son affaiblissement au fil des ans. Cette altération immune conduit à une augmentation significative des affections et une moindre réponse aux vaccins. Notamment, il est connu que les lymphocytes B, composants majeurs de la réponse immunitaire, s’accumulent en raison d’une baisse de la capacité à en produire de nouveaux. Non renouvelés, ils vieillissent et se montrent moins efficaces.
C’est ainsi qu’est venue l’idée de faire, chez la souris, l’équivalent d’une vidange dans une voiture. Chez des rongeurs âgés, l’équipe a retiré les lymphocytes B. Ce déficit a mis les animaux dans une situation de déficience chronique. L’organisme pour la contrer a réactivé la production de cellules B à partir de la moelle osseuse. Le remplacement des lymphocytes sénescents s’est fait à un taux similaire à celui existant chez des souris jeunes.
Les rongeurs ainsi régénérés au plan immunologique ont répondu 4 fois plus efficacement à des vaccinations. Reste à envisager le passage chez l’humain.
« Blood », janvier 2011.
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