Après des années – voire des décennies ! – de chansons niaises, mièvres, fadasses et, disons-le, souvent médiocres, le concours Eurovision 2006, 51e du nom, a accouché de l’invraisemblable, de l’improbable, de l’insupportable, du musicalement incorrect : le rock – et pas n’importe lequel, sa tendance la plus dure, le hard rock ou heavy metal.
Grâce au groupe finlandais Lordi et à leur chanson « Hard Rock Halleluia », l’Eurovision ne sera jamais plus la même. Balayées les imitations des clones de chanteuses américaines, dont certains pays de l’est ou du nord de l’Europe se sont fait une spécialité ; explosés les groupes qui se déhanchent comme des marionnettes derrière des potiches aux formes avantageuses ; atomisée, la malheureuse « chanteuse » française (antépénultième !) qui défendait nos couleurs avec une composition insipide de Corneille. Avec leurs allures de barbares gore issus tout droit d’un film de « Mad Max » et leurs carrures de bûcherons nordiques, les Finlandais de Lordi ont bouleversé le paysage musical européen qui se complaisait dans la nullité. Désormais, il y aura un « avant- » et un « après- »Lordi. La relève ne sera que plus… hard !
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