Au cours de ces dix dernières années, le dépistage positif du VIH, de l'HTLV, du VHC et de l'Ag HBs sur les dons de sang a été en baisse constante, révèle une enquête de l'Institut de veille sanitaire et du Centre national de référence des hépatites virales (Institut national de la transfusion sanguine)*.
Chez les nouveaux donneurs, 540 000 en 1991, 416 000 en 2000, les taux de contamination sont passés, globalement, de 28,36 pour 10 000 dons à 10,35. Chez les donneurs connus, au nombre de 3 392 000 en 1991 et de 2 59 000 dix ans plus tard, l'évolution est encore plus spectaculaire : de 1,45 pour 10 000 dons à 0,03. Pour le VIH, sur 820 donneurs confirmés positifs lors de la décennie écoulée, parmi lesquels trois fois plus d'hommes que de femmes, entre 32 et 40 % des infections masculines résultent de rapports homosexuels. Les femmes ont été contaminées à 80 % par voie hétérosexuelle. Vingt-quatre cas sont dus à un usage de drogues par voie intraveineuse. Aujourd'hui, le taux de prévalence du VIH est de 0,5 pour 10 000 dons, contre 0,2 % dans l'ensemble de la communauté nationale.
Trois cent quatre-vingts donneurs étaient infectés par l'HTLV1, 46 % étant originaires d'Antilles-Guyane et 8 % d'Afrique sub-saharienne. Les contaminations par le VHC (759 dons) sont liées à l'exposition nosocomiale (33 %), à la toxicomanie (21 %), à la sexualité (10 %) et à l'activité de professionnels de santé (5 %).
Ainsi, concluent Josiane Pillonel et Syria Laperche, auteurs de l'étude, « les diminutions des taux de dons positifs sur les dix dernières années témoignent de l'efficacité de la sélection des donneurs mise en œuvre par les établissements de transfusion ».
* « Bulletin épidémiologique hebdomadaire », n° 46/2001, 13 novembre.
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