ILE-DE-FRANCE
En Ile-de-France, la mobilisation a été très faible lundi, au point qu'aucun établissement n'avait totalement fermé ses portes lors de la première journée, selon le Dr Roger-Ken Danis, président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) de la région. « Cela est sans doute dû au week-end de la Toussaint, sans doute aussi au fait que c'est une région éclatée, très difficile à mobiliser », estime-t-il.
Autant le mouvement de grève du 24 et 25 octobre était parti de la FHP, autant celui de cette semaine est parti de la Coordination nationale des médecins exerçant en clinique (CNMC). « La FHP est totalement solidaire, elle relaie le mouvement, voire elle l'orchestre, affirme le Dr Danis, mais en Ile-de-France, le corps médical n'est pas très mobilisé. » Or, pour que la grève ait lieu, il faut qu'il y ait à la fois un engagement des dirigeants et du corps médical. « Ceux-ci sont des libéraux, qui n'ont pas de lien hiérarchique avec la direction. S'ils ne s'engagent pas spontanément, la seule possibilité de faire grève est une fermeture autoritaire de l'établissement, explique le Dr Danis. Il n'est pas opportun que les responsables des cliniques entrent en conflit avec les médecins. » Tout en reconnaissant que les établissements sont inquiets à l'idée de s'engager dans un mouvement total et illimité, « alors qu'ils sont déjà au bord du gouffre », le président de la FHP de la région restait persuadé que la situation dénotait seulement un retard, la grève pouvant se répandre très rapidement les jours suivants en fonction de la réponse apportée par le gouvernement.
A la clinique de l'Estrée, un établissement de 153 lits situé à Stains, en Seine-Saint-Denis, seuls les médecins des « consultations sans rendez-vous » étaient en grève lundi, alors qu'ils accueillent habituellement 30 personnes par jour. « Ce matin, est arrivée une personne présentant un accident cardiaque. Bien sûr, nous nous en sommes occupés, expliquait Christine Dermer, la directrice. Mais pour les urgences ne présentant pas un risque vital, nous dirigeons les patients vers l'hôpital ».
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