Revue de presse
Après un AVC, la spasticité est l'un des seuls symptômes du handicap accessible à un traitement médicamenteux. Bien que son effet sur la spasticité ne soit plus à démontrer, la toxine botulique A méritait qu'on lui confirme sa place dans la rééducation post-AVC. Elle devait apporter, pour cela, la preuve d'un bénéfice sur le handicap et la qualité de vie. Suivant le principe selon lequel une rééducation réussie implique de différencier les symptômes invalidants de ceux qui ne le sont pas, l'équipe de Brashear a demandé à 126 patients atteints d'une spasticité de la main, de choisir parmi 4 items (hygiène personnelle, habillage, douleur, interférences sociales et psychologiques), celui qui les handicapait le plus. Soixante-quatre patients ont reçu une injection de 200 à 400 unités de toxine contre une injection similaire de placebo chez les autres. Pendant douze semaines, non seulement la spasticité a toujours été moins marquée, mais la principale cible était toujours améliorée. Deux tiers des malades traités ont rapporté une amélioration d'au moins un point sur l'échelle de handicap concernant cette cible principale. Ainsi, la toxine botulique peut désormais occuper une place de choix dans les traitements dont disposent les rééducateurs. Son utilisation se substitue progressivement à celle des antispastiques généraux et parfois à des techniques plus invasives, rendant la prise en charge de la spasticité plus raisonnée par une approche sélective du symptôme.
Brashear A et coll. « N Engl J Med » 2002 ; 347 :395-400.
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