La toux de l'hôpital

Publié le 01/11/2005
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Le gouvernement a très bien compris l'urgence : quand l'hôpital tousse, le mal peut se transmettre à la société tout entière. Or, c'est peu dire que le monde hospitalier est fiévreux.
Les praticiens s'impatientent et, même si les discussions sur leur statut, leur retraite, leur rémunération, la permanence des soins, se poursuivent, rien n'est encore réglé.
Les personnels, infirmières et aides-soignantes en tête, ne manquent pas une occasion - et la journée du 20 octobre a été à cet égard significative - pour manifester leur inquiétude et leur désarroi.
Ces messages ont été entendus par le Premier ministre, qui a traité largement des problèmes de l'hôpital en parlant conditions de travail, investissements, dépenses... Au moment même où les responsables des CHU, qui ne passent pas pour des agitateurs patentés, tiraient une nouvelle fois le signal d'alarme (voir page 6).
En s'emparant, du moins provisoirement, du dossier, le Premier ministre rappelle opportunément que l'hôpital est une priorité et une grande cause nationale. Il se situer ainsi dans la droite ligne de Jacques Chirac, qui a lancé Hôpital 2007, et suit de très près, on l'a vu encore récemment, ces problèmes.
Mais le monde hospitalier ne se contentera pas de belles paroles. Le rôle de Xavier Bertrand, à qui Dominique de Villepin a clairement donné mission d' « engager des concertations avec les partenaires sociaux », sera déterminant.

> JACQUES DEGAIN

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7834