Pharmacovigilance

La tolérance hémorragique de Pradaxa® confirmée en vie réelle

Publié le 28/06/2013
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L’agence américaine (FDA) a indiqué que les taux de saignements sous Pradaxa® n'apparaissent pas supérieurs au risque hémorragique associé à une mise sous AVK.

La Food and Drug Administration (FDA) ne va pas plus loin sur ses précautions d’usage concernant Pradaxa® à la suite des évaluations réalisées en novembre 2012 dans le cadre de son projet Mini-Sentinel. La FDA a indiqué que les taux de saignements liés à une mise sous Pradaxa® n'apparaissent pas supérieurs aux taux associés à une nouvelle utilisation de la warfarine,

En utilisant les données des demandes d'indemnisation et les données administratives des caisses d'Assurance Maladie générées par Mini-Sentinel, la FDA a observé en pratique courante les taux d’hémorragies gastro-intestinales ainsi que les hémorragies intracrâniennes chez les nouveaux utilisateurs de Pradaxa® en les comparant aux accidents hémorragiques des nouveaux utilisateurs de la warfarine. Les auteurs du projet notent : « Pour les populations prises en compte dans l'évaluation des données du projet Mini-Sentinel, le taux d'incidence combiné a été 1,8 à 2,6 fois plus élevé pour les nouveaux utilisateurs de la warfarine par rapport aux nouveaux utilisateurs de Pradaxa® ».

Antidote à l’étude

Ce travail est en accord avec l’essai RELY et sa phase d’extension RELY-ABLE. Les taux d'AVC et d'hémorragies observés au cours des 2,3 ans de suivi en aveugle effectués au cours de l'étude RELY-ABLE® sont superposables aux résultats initiaux de l'étude princeps RE-LY® ayant évalué Pradaxa vs warfarine, confirmant ainsi le bénéfice des deux posologies de Pradaxa® de 110 et 150 mg deux fois par jour dans la prévention des AVC liés à la FA.

Quant à la question récurrente de l’antidote, Boehringer travaille sur un produit neutralisant très spécifique à base de fragment d'anticorps monoclonal humanisé.

Les résultats des études précliniques montrent une très forte affinité de liaison avec le dabigatran sans effet sur d’autres anticoagulants notamment la warfarine, une diminution rapide, et dose dépendante des saignements induits expérimentalement, prolongée jusqu'à six heures après l'injection intraveineuse et une réversion sûre de l'effet anticoagulant du dabigatran. Il faut rappeler que le dabigatran est dialysable.

D’après un dossier de presse donné lors d’une conférence organisée par Boehringer Ingelheim
Dr Muriel Gevrey

Source : Le Généraliste: 2650