Seulement 20 % des AVC arrivent en unité neuro-vasculaire et 1 % peuvent bénéficier d’une thrombolyse en respectant les critères de délai. « L’astreinte opérationnelle est très difficile et c’est une perte de chance pour les patients» a expliqué le Dr François Mounier-Véhier (Lens). Devant ce constat, la télémédecine offre un espoir tangible. L’expérience du Nord-Pas de Calais en témoigne. Lens, Valenciennes, Maubeuge ont mutualisé leurs moyens : les données cliniques sont données par l’urgentiste et transférées par télémédecine au neurologue de garde qui examine le patient à distance par un système de caméras. L’IRM est faite sur place et les images sont partagées en réseau. La décision de thrombolyse se fait à distance par le neurologue et un dossier de synthèse du patient est constitué. Une expérience sur 5 mois a permis d’augmenter de 30 % le nombre de thrombolyses. Le travail à distance a été un peu déroutant au début mais les équipes se sont vite familiarisées avec la télémédecine. PROFIL-AVC initié par Bœhringer Ingelheim s’inscrit dans le même but de réduction des délais de prise en charge, il a été mis en place dans 20 centres hospitaliers.
Les urgentistes aussi
Dans le cadre de cette procédure, l’Afssaps a demandé une modification des conditions de prescription et d’utilisation d’Actilyse® de façon à permettre l’instauration et le suivi du traitement sous la responsabilité d’un médecin formé et expérimenté en pathologie neuro-vasculaire (urgentiste notamment). L’Afssaps précise : « Les dispositions initiales prévoyaient que seuls les spécialistes en neurologie étaient autorisés à prescrire ce traitement dans l’indication de l’AVC ischémique à la phase aiguë.? Cette modification vise à améliorer l’accès des patients éligibles au traitement dans le cadre des nouvelles modalités d’organisation des filières de prise en charge des urgences neuro-vasculaires (incluant notamment la télémédecine) prévues par le Plan d’actions national AVC 2010-2014 ».?
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature