Syndicats

La tension monte d’un cran avec les médecins libéraux

Publié le 22/10/2010

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Roselyne Bachelot et ses opposants dans le monde syndical n’ont jamais été autant été à couteaux tirés.

La CSMF et le SML en avaient fait un préalable : « nettoyer » la loi Bachelot avant de renouer le dialogue avant le gouvernement et d’entamer le processus de négociations conventionnelles. Dans son état actuel, le PLFSS dont l’examen à l’Assemblée nationale débutera mardi prochain ne devrait pas changer grand-chose à l’affaire. Ce qui devrait inciter les deux vainqueurs des élections aux URPS à maintenir leur bras de fer avec le ministère. Invités par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) à une réunion d’installation d’un « groupe de contact » sur l’application de la réforme HPST dans son volet ambulatoire, ils ont délibérément snobé leurs interlocuteurs. « Cette réunion avait pour but d’accélérer la mise en place de la loi Bachelot dont on sait aujourd’hui que 60 % des médecins libéraux ne veulent pas » ont-ils ensuite expliqué dans un communiqué en dénonçant « la surdité du ministère qui persiste dans ses stratégies, en dépit du rejet majoritaire de l’ensemble des médecins libéraux ». Chacun devait ensuite être reçu mercredi et jeudi par la ministre en personne. Pendant ce temps, les syndicats continuent d’exercer leur vigilance sur le reste des textes parlementaires. Alors qu’ils avaient obtenu, provisoirement en tout cas, de la part des sénateurs que l’âge du temps plein de l’ASV reste à 65 ans, une nouvelle chausse-trappe leur a été tendue. Selon la CSMF, le gouvernement a décidé de supprimer « purement et simplement, sans aucune concertation », le régime fiscal des BNC dans le cadre de la prochaine loi de finance rectificative. Si cette mesure était adoptée, les médecins libéraux seraient désormais obligés de confier la gestion de leur comptabilité à un expert-comptable.