La taxe qui bloque le C

Publié le 23/01/2009
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Après avoir reçu, au cours des quinze derniers jours, une par une, des délégations représentant l’ensemble de l’échiquier syndical, internes compris, le directeur de l’Uncam devrait convoquer dès la semaine prochaine une réunion de conclusions (le compte-rendu sera mis en ligne sur www.legeneraliste.fr). Mais jamais la perspective d’un accord n’aura été aussi lointaine car les discussions butent sur la question des déserts médicaux. Tous les syndicats ont plus ou moins fini par accepter l’idée d’un « contrat santé solidarité » qui vise à demander aux 5 % des médecins qui exercent dans une zone surdotée de participer sous forme de vacations à l’offre de soins dans les zones déficitaires. Mais aucun n’est vraiment prêt à assumer un avenant qui mettrait en place une taxe pour les récalcitrants à ces contrats. « Le ministère de la Santé veut que cette taxe s’applique à tous les médecins, y compris ceux qui sont déjà installés, ce qui est pour nous inacceptable », a dénoncé Michel Chassang, président de la Csmf. « Il serait injuste de faire payer aux seuls jeunes les errements du passé et les conséquences de la liberté d’installation prônée depuis 1928 par leurs aînés », a rétorqué le président de l’Uncam, Michel Régereau. Le problème est que le gouvernement a conditionné la hausse du C à 23 euros à des « mesures opérationnelles » sur la démographie. Les syndicats se retrouvent dans une position désagréable. Si le « contrat santé solidarité » ne trouve pas d’issue conventionnelle, il devrait de toute façon se retrouver dans la loi « HPST » examiné à l’Assemblée Nationale dès le 10 février.


Source : Le Généraliste: 2474