Terrain atopique
Cela fait trois ans qu'elle présente ces mêmes manifestations, après l'été. Elle a déjà fait un traitement antimycosique local, dans l'hypothèse d'un Pityriasis versicolor, mais sans effet.
Elle présente par ailleurs depuis l'adolescence une rhino-conjonctivite perannuelle aux acariens et dit avoir toujours eu « la peau sèche ».
Le terrain atopique, d'une part, et l'aspect des lésions, d'autre part, sont en faveur d'eczématides achromiantes.
Dartres
Ce que l'on observe chez cette jeune femme correspond à la phase de dépigmentation postinflammatoire, secondaire à des eczématides, encore appelées dartres ou pityriasis alba. Les lésions initiales sont érythémateuses, parfois rosées ou à peine visibles, finement squameuses (fig. 2), qui laissent place à des macules hypopigmentées, plus nettes après l'été, par contraste avec le bronzage. Ces lésions sont souvent confondues avec un pityriasis versicolor.
Enfant, adulte
Les eczématides achromiantes s'observent le plus souvent chez l'enfant, sur le visage (région péribuccale, joues, menton). Chez l'adulte, elles siègent préférentiellement sur le tronc, les épaules, les faces externes des bras et des cuisses. Elles représentent un des critères mineurs de la dermatite atopique mais évoluent parfois de façon isolée, en dehors de tout contexte d'atopie.
Récidives fréquentes
Ces macules hypopigmentées disparaissent spontanément mais les récidives sont fréquentes.
Il est important de lutter contre la xérose cutanée avec des émollients et de supprimer les facteurs irritants externes (détergents, vêtements en laine...). Des dermocorticoïdes sont prescrits pendant quelques jours, avant les expositions solaires, pour éviter la dépigmentation secondaire.
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