Le point sur la lutte contre les maladies infectieuses

La surveillance renforcée

Publié le 05/02/2004

Article réservé aux abonnés

INFECTIONS nosocomiales, légionellose, sras, grippe aviaire : face aux multiples fronts de la lutte contre les maladies infectieuses, Jean-François Mattei a jugé utile de faire le point sur les mesures prises par le gouvernement. Il les a résumées lors d'une communication présentée en conseil des ministres.
La grippe aviaire qui touche l'Asie est l'une des principales préoccupations après les alertes lancées par l'OMS. « La France, en liaison avec des pays voisins, les organisations internationales comme l'OMS, la FAO, l'Office international de lutte contre les épidémies animales, se prépare à faire face à une éventuelle extension de l'épidémie », a rappelé le ministre de la Santé en soulignant que des mesures interministérielles avaient été prises « très vite ». Et de citer « une vigilance sanitaire accrue, la restriction à l'importation en provenance d'Asie et la diffusion d'informations précises à la fois pour l'opinion publique et les professionnels ».
Un autre motif d'inquiétude est « la progression rapide en France des bactéries résistant aux antibiotiques, une des plus élevées d'Europe ».
Face aux menaces, les pouvoirs publics misent sur les renforcements des contrôles sanitaires (animaux, alimentation), de la surveillance épidémiologique (pour détecter précocement toute infection émergente chez l'homme) et de l'équipement d'établissements de santé pouvant accueillir des patients hautement contagieux sur l'ensemble du territoire. Ce dernier objectif doit être atteint en 2004. Enfin, le plan pandémie grippale, élaboré de longue date selon le modèle préconisé par l'OMS, est en cours de révision pour tenir compte du virus aviaire.
Reste qu'il « ne peut pas y avoir de sécurité sanitaire absolue » et qu'il faut donc, dit Jean-François Mattei, « mieux préparer l'opinion publique à ces menaces infectieuses ».