La surveillance des maladies infectieuses renforcée

Publié le 05/06/2008
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L'OFFICE fédéral de santé publique suisse se prépare à recevoir l'Euro et a renforcé son système de surveillance des maladies infectieuses. Plusieurs scénarios sont envisagés, de l'épidémie de méningites aux toxi-infections alimentaires et même celui du bioterrorisme. Comme lors de la Coupe du monde de football de 2006 en Allemagne, le dispositif repose sur le système existant de déclaration obligatoire mis en place au niveau cantonal. Un délai de notification a été établi pour 43 maladies : 2 heures pour le sras, le botulisme, l'infection à H5N1 ou l'anthrax ; 24 heures pour la rougeole, la méningite, la poliomyélite, la rage, ou toute autre émergence de cas groupés ou d'infection inhabituelle ; une semaine pour la tuberculose ou la légionellose. Un réseau sentinelles de médecins volontaires est chargé de la surveillance de la grippe et de la coqueluche.

Au niveau fédéral, une cellule de crise est chargée de faire un point quotidien, compte tenu des informations transmises par l'Autriche, l'ECDC (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies) et l'OMS. Elle est chargée de coordonner les actions au niveau national et d'assurer la communication en direction des professionnels et du public.

Des recommandations ont déjà été formulées, en particulier pour la rougeole, toujours à l'état épidémique en Suisse et en Autriche. «Il est vivement recommandé aux ressortissants qui vont se rendre dans ces pays d'être à jour de leur vaccination antirougeoleuse»; une dose de vaccin est recommandée pour les personnes de 29 à 44 ans qui n'ont jamais eu la rougeole et n'ont jamais été vaccinées (le vaccin ROR est contre-indiqué chez les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées). Les visiteurs qui se rendent hors des villes sont appelés à se protéger (vêtements couvrants, éviter les sous-bois, répulsifs) contre le risque d'encéphalite à tiques, à l'état endémique dans certains cantons suisses et dans la région du Danube en Autriche.

> Dr L. A.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8386