La surmortalité qui frappe les personnes non mariées (célibataires, veufs ou divorcés) est mise en évidence dans une importante étude démographique, réalisée par des experts dans les 43 Etats membres du Conseil de l'Europe et publiée à Strasbourg.
Selon les auteurs, la surmortalité relative de la population non mariée en Europe, constatée dès les années 1950 et jusqu'aux années 1980, a augmenté après les années 1990, passant d'environ 130 % à 160 % dans la tranche des hommes de 45 à 54 ans, et de 70 à 80 % chez les femmes du même âge.
« Le résultat le plus étonnant de cette étude concerne l'augmentation sans équivoque de la surmortalité des femmes âgées (de 64 à 74 ans) non mariées », écrivent les auteurs, qui constatent la même évolution, « sans explication évidente », dans tous les pays européens, à l'exception de la Pologne et de la Grèce.
Trois explications au moins sont possibles : les personnes les plus fragiles se marieraient moins que les autres, le mariage aurait un effet protecteur renforcé ou bien les personnes vivant seules seraient plus vulnérables que les personnes mariées.
L'urbanisation, la mobilité sociale et l'activité économique accrue des femmes adultes qui confient leurs parents âgés à des institutions au lieu de les prendre en charge pourraient expliquer en partie cette évolution, selon les auteurs, qui soulignent aussi la surmortalité des enfants nés hors mariage.
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