LORS DE LA SEANCE des questions au gouvernement, le ministre de la Santé Xavier Bertrand a indiqué avoir saisi le Comité national d’élaboration du programme de lutte contre la tuberculose «pour dire si la suppression de l’obligation est souhaitable et si elle est possible».
Cette demande intervient alors que, depuis le début de l’année, le vaccin par multipuncture (Monovax) n’est plus commercialisé. «Aujourd’hui, nous sommes revenus à un système pratiqué dans tous les autres pays, par injection intradermique», a précisé le ministre.
Le Comité national du programme de lutte contre la tuberculose, créé en février, devrait remettre son avis au mois de juin prochain.
En décembre dernier, les pédiatres avaient fait entendre leurs protestations à la suite de la décision de la Direction générale de la santé de maintenir l’obligation vaccinale. A cette occasion, le Conseil national des pédiatres avait fermement demandé «la suppression de l’obligation généralisée avant l’entrée en collectivité pour ne la limiter qu’aux seuls enfants» (« le Quotidien » du 21 décembre 2005). En revanche, la plupart des pédiatres sont favorables à une vaccination ciblant les tout-petits à risque.
L’Académie de médecine avait, pour sa part, souligné les difficultés qu’il y aurait à maintenir une telle vaccination systématique, rappelant, par la voix du Pr Pierre Bégué, que «moins de 30% des pédiatres et médecins étaient prêts à vacciner par voie intradermique».
Le Conseil supérieur d’hygiène publique de France a, en 2005, publié un avis où il recommandait de renforcer les moyens de dépistage et de prise en charge de la maladie «préalablement à toute modification de la politique de vaccination».
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