La Suède admet les carences de sa psychiatrie

Publié le 20/10/2003
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La direction de la Santé de Stockholm reconnaît des carences graves dans le système de soins psychiatriques suédois, après une série de meurtres commis par des déséquilibrés, le dernier en date étant vraisemblablement celui de la ministre des Affaires étrangères, Anna Lindh. « Les soins pour les personnes qui souffrent de troubles psychiatriques ou de la personnalité sérieux ne fonctionnent pas de façon satisfaisante », affirme-t-elle dans un rapport remis au gouvernement. Selon elle, le manque de structures d'urgence et la rareté des institutions spécialisées « impliquent qu'il y a un risque que les patients en psychiatrie ne reçoivent pas toujours les soins dont ils ont besoin ».
Depuis le début de l'année, les violences imputées à des individus souffrant de graves pathologies mentales ont fait au moins cinq morts et des dizaines de blessés en Suède, ce qui a conduit à une remise en question du système de soins psychiatriques du Royaume, gravement désorganisé par de sévères coupes budgétaires au début des années 1990.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7408