La stratégie d'actions face au suicide se met en place

Publié le 06/10/2003
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« Dans l'objectif de réduire de manière significative le nombre de décès annuels par suicide et celui, dix fois plus important, de tentatives », la direction générale de la Santé rappelle par voie de circulaire* aux préfets et aux directeurs d'agence régionale de l'hospitalisation « la stratégie d'action face au suicide » jusqu'en 2005, définie par le ministère de la Santé.

Quatre axes prioritaires la composent : favoriser la prévention par un dépistage accru des risques suicidaires, diminuer l'accès aux moyens couramment mis en œuvre lors d'autolyses, améliorer la prise en charge et développer la connaissance épidémiologique. Le dispositif ainsi préconisé repose largement sur l'identification et la sensibilisation des « personnes ressources ». Les formations à la crise suicidaire sont organisées à l'échelon régional, et reposent sur la participation active de binômes de formateurs, eux-mêmes formés à cette approche.
La DGS évoque également la loi du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure qui a renforcé la limitation de l'accès aux armes à feu, en distinguant un régime d'autorisation et un régime de déclaration. La législation prévoit que « toute personne sollicitant la délivrance d'une autorisation d'acquisition ou de détention d'armes des 1re et 4e catégories (respectivement destinées à la guerre et à la défense, NDLR) faisant une déclaration de détention d'armes des 5e et 7e catégories (matériels de chasse et de tir de foire) doit produire un certificat médical attestant que son état de santé physique et psychique n'est pas incompatible avec (leur) détention ». Dans le cas où la personne suit ou a suivi un traitement psychiatrique, l'autorité administrative réclame aussi un certificat délivré par un psychiatre.

* N° 2003-355 du 16 juillet 2003.

Ph. R.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7398