Manifestation incontournable pour faire le point des avancées scientifiques et obtenir la meilleure formation médicale continue, le congrès de la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) s’est déroulé du 21 au 23 septembre 2017. Plus de 5 000 médecins et 1 000 infirmiers anesthésistes étaient présents. Ce numéro spécial du Quotidien du Médecin en met en exergue quelques points forts.
En anesthésie, la sécurité du patient est primordiale. Dans cette optique, la consultation délocalisée est une opportunité de concilier cet impératif avec un bilan complet du patient, sans avoir à lui faire faire un long déplacement vers le centre où il sera opéré. Un anesthésiste travaillant dans un hôpital de proximité peut prendre en charge la consultation et assurer la transmission des informations pertinentes.
L’anesthésie évolue en permanence. L’hypnose entre dans les blocs opératoires, et son utilisation est présentée aux collègues qui s’interrogent sur les apports de cette technique. L’anesthésie locorégionale est aussi en plein essor, sa pratique a été détaillée chez les seniors dans la fracture de la hanche. Les techniques de soins se font aussi moins invasives, et même non invasives : la ventilation sans avoir à intuber un patient prend de plus en plus de place, ce qui méritait une mise au point.
À l’inverse, en cas de traumatisme crânien très grave et d’une hypertension intracrânienne incontrôlable, il faut savoir comment positionner une craniotomie décompressive, geste lourd de conséquences mais parfois seule solution pour éviter une mort encéphalique et obtenir à long terme un retour à la conscience.
Réanimation et prise en charge des urgences sont des pratiques au quotidien pour de nombreux anesthésistes-réanimateurs. Des aspects nouveaux et jusqu’ici peu développés ont été discutés. C’est le cas des limitations thérapeutiques à prendre au service d’accueil des urgences ou de la place des familles dans les services de réanimation.
Autre aspect dans la très large palette de pratique des anesthésistes-réanimateurs : l’implication dans le don d’organes. Une voie nouvelle et prometteuse : utiliser la procédure dite de « Maastricht 3 ». Au décès du patient en réanimation, sont mises en place une réanimation de l’arrêt cardiaque et une assistance circulatoire pour ensuite prélever les organes préservés.
Service d’anesthésie-réanimation et centre de traumatologie, CHU Nord (Marseille)
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