L’affaire a fait grand bruit la semaine dernière. Une pharmacienne installée dans les
Deux-Sèvres a été sanctionnée par l’Assurance-maladie pour ne pas avoir vendu assez de médicaments génériques. Déconventionnée, l’officine ne pourra plus appliquer aux clients le tiers payant pendant un mois. L’incident montre à quel point l’Assurance-maladie est décidée à ne rien lâcher sur les génériques.
Contraintes croissantes sur la mention « non substituable »
La Cnamts s’est en effet fixée pour objectif d’atteindre 85% de délivrance génériques dans le répertoire d’ici à la fin de l’année contre 72% seulement en avril dernier, près de 78% à fin août. Pour y arriver, les officinaux se sont donc engagés au printemps dernier, avec la signature de l’accord conventionnel du tiers-payant générique, à ne pas appliquer le tiers payant aux patients qui refuseraient les génériques proposés en pharmacie.
Sur le front du «Non Substituable?», le texte prévoit que les pharmaciens ne tiennent plus compte de cette mention si celle-ci n’est pas «?correctement?» écrite. Le « NS » doit être manuscrit, écrit en toutes lettres et placé en face de chacune des lignes de prescription auxquelles il s’applique. L’abréviation n’étant pas suffisante. Une réglementation qui fait grincer du côté des syndicats médicaux.
Dans un communiqué commun avec le syndicat de pharmaciens USPO, MG France souligne que «les généralistes ne veulent pas que leurs patients reviennent leur demander de modifier leur prescription sur proposition de leur pharmacien». Entre médecins, pharmaciens et Sécu, il y a visiblement un besoin de clarification. Un accord conventionnel tripartite devrait bientôt intervenir sur la question des génériques.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature