On enlève encore trop souvent la thyroïde de façon inutile, selon l'Assurance maladie. « Il y a un excès très clair d'opérations sur les nodules bénins », a jugé Pierre Fender, médecin-conseil national adjoint de l'Assurance Maladie, à l'occasion hier, mardi, de la présentation d'une analyse sur ces pratiques chirurgicales. En 2010, l'Assurance maladie a pris en charge plus de 35 300 thyroïdectomies dont près de 6 000 pour cancer (17 %) et 7 270 (20 %) pour nodules bénins. Par ailleurs, les goîtres ou nodules multiples représentent 13 350 (38 %) des interventions, tandis qu'un quart de ces ablations de la glande (8 768) relève d'un « autre diagnostic (hyperthyroïdie, cancer ORL…) ». Dans plus de trois quarts des cas, l'opération concerne des femmes. « En France, on opère 4 cancers pour cinq nodules bénins », avec d'« importantes disparités régionales », les écarts allant d’un à cinq à l'échelle du pays. La principale explication de ce surtraitement réside, selon la cnamts, dans une trop fréquente « impasse sur les examens préalables », échographie et cytoponction, explique-t-elle. « Un plus grand recours à la cytoponction permettrait d'éviter des thyroïdectomies totales inutiles et non dénuées de complications », avance en effet l'Assurance Maladie. Or cet examen n'est retrouvé que chez 44 % des patients opérés qui avaient un cancer et chez seulement 34 % opérés d'un nodule bénin. « La moitié des opérations de nodules bénins ne seraient pas faites si l'on pratiquait plus de cytoponctions », estime le directeur général de la CNAM, Frédéric van Roekeghem.
La Sécu alerte sur les thyroïdectomies inutiles
Publié le 23/10/2013
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendumedecin.fr
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature