Le suspense, insoutenable, a pris fin aujourd’hui. À 8 heures et 15 minutes pétantes, la ministre des Affaires sociales et de la Santé a commencé à distiller à la presse les grands points de la « stratégie nationale » qui sera appliquée au champ sanitaire au cours de quelques prochaines années.
Un gouvernement choisit ses mots. Et celui de Jean-Marc Ayrault ne faillit pas à la règle. Une « stratégie » n’est pas un « plan », ni un « projet » et encore moins une « feuille de route ». Une « stratégie » est martiale. Guerrière. Elle est élaborée avec un esprit carré et conquérant de militaire – voire, éventuellement, de joueur d’échecs. En la circonstance, Marisol Touraine s’y colle. Elle est notre Périclès – notre Garry Kasparov, au choix.
Quel Coup de Trafalgar – quel Baiser de la mort – a-t-elle concocté ? La bataille s’annonce-t-elle rangée, en ligne ou en colonne ? Laissons l’histoire s’écrire… Avec une pointe d’inquiétude. Car il y a eu des fuites. Des généraux ont parlé. On connaît par exemple les trois axes de la « stratégie » : prévention, parcours de santé, démocratie sanitaire ; on sait aussi qu’une nouvelle grande loi de santé publique nous attend en 2015. Pour l’effet de surprise, du nécessaire secret entourant toute grande manœuvre.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature