La santé et la Sécu, chevaux de bataille des parlementaires communistes

Publié le 29/09/2003
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Lors des journées parlementaires de son parti, le président du groupe communiste à l'Assemblée nationale, Alain Bocquet, a énuméré les chevaux de bataille du PCF au cours de la prochaine session. La santé publique et la Sécurité sociale en font partie, à côté du Budget et de l'Education nationale.

En matière de Sécu, lors de l'examen de la LFSS 2004, députés et sénateurs communistes - qui considèrent que le gouvernement a « l'intention de réduire l'offre de soins, de culpabiliser et faire payer plus cher les Français » - contesteront la « logique libérale à l'œuvre » et opposeront des propositions « débattues avec le mouvement social et syndical ». Le sénateur PCF du Rhône, Guy Fischer, n'attend pas d'être en séance pour montrer du doigt le choix fait « de laisser filer les comptes de la Sécurité sociale pour mieux proposer demain son démantèlement ».
Sur le terrain de la santé publique, après la « catastrophe humanitaire » de la canicule, le PCF défendra son programme : « Développer l'accès aux soins, investir dans la prévention, étendre les droits couverts par l'assurance-maladie. »
Les communistes sont extrêmement critiques à l'égard du projet de loi de santé publique débattu cette semaine à l'Assemblée. La députée PCF Jacqueline Fraysse qualifie ce texte de « très creux » et regrette qu'il n'ait « pas de contenu concret ». Elle précise : « Il n'y a pas un mot sur la santé scolaire, presque rien sur la santé au travail ». Ce texte, accuse-t-elle, « traite moins de la santé publique au sens concret que de l'architecture générale de la politique de santé publique ».
La députée des Hauts-de-Seine dénonce notamment la « mise en place d'un groupement régional de santé publique composé de financeurs, sur le modèle des ARH » (agences régionales de l'hospitalisation), dont elle fustige le « fonctionnement non démocratique, non transparent et autoritaire ». La « majorité a déposé beaucoup d'amendements », cela prouve que cette loi « ne satisfait personne », relève Jacqueline Fraysse, concédant cependant des « propositions positives sur la formation » dans le secteur de la santé publique. Quant au débat sur la loi de financement de la Sécurité sociale, il doit être, annonce la députée, l'occasion pour les communistes de mener « une bataille d'envergure du même niveau que sur le dossier retraites ».

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7393