Nous avons appris il y a quelques semaines de cela les mésaventures d’un confrère roumain qui n’a pas eu l’autorisation d’exercer. Le conseil de l’ordre lui a demandé une meilleure connaissance de la langue de Molière avant de débuter son exercice.
Le maire du village qui avait orchestré son installation a poussé des cris d’orfraie et a décidé de faire une grève de la faim pour que ces dispositions prises puissent être annulées. Cette affaire met en exergue les failles de notre politique de santé. Bien entendu, il faut être ferme et condamner l’attitude électoraliste et administrative de ce maire qui se préoccupe plus de sa réélection que du bien de sa population.
Comment peut-on accepter un praticien qui ne sait pas parler correctement la langue du pays où il doit exercer ?
Aux Etats-Unis, en Asie, pour travailler comme médecin, il faut (au moyen d’un examen) montrer qu’on est capable de parler convenablement avant de se lancer.De telles dispositions devraient devenir obligatoire en France, car il ne faut pas oublier que près de 70% du diagnostic en médecine est posé à la suite d’un interrogatoire bien conduit.L’exercice de notre profession devient de plus en plus difficile, alors refusons d’accepter la justice d’édiles assoiffés de reconnaissance, et qui ne connaissent rien à notre métier.
Depuis plus de 20 ans, l’aura du médecin a disparu au profit des agents administratifs qui nous ridiculisent et nous imposent des règles iniques.
Nous devons en bloc rejeter ces gesticulations, et appliquer l’adage : Le linge sale doit se laver en famille...
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