LE COIN DES ENFANTS
Les magazines de Bayard se sont comme il se doit mis à l'heure de la rentrée et se sont décarcassés pour rendre le sourire à ceux qui l'appréhenderaient.
@ Dans « Les Belles histoires » (3-7 ans), on rentre « à la maternouille » en compagnie du prince Nino, qui a bien du mal à se débarrasser de sa maman. Outre cette jolie histoire drôle, on découvre dans le mensuel une nouvelle rubrique, « Il était une fois... mes contes à moi » avec quatre grandes cartes illustrées par Ulises Wengel pour inventer ses propres contes et que l'on peut collectionner.
@ « Vive l'école ! », n'hésite pas à titrer le hors série d' « Astrapi »spécial CP-CE1. A ceux qui entrent à « la grande école », le magazine propose une visite guidée en dessins rigolos, BD et photos avec des jeux et conseils pratiques pour organiser son travail. La classe, la maîtresse, la directrice, le médecin scolaire, les différentes matières, les copains.. tout y passe en 100 pages attrayantes, distrayantes et utiles.
@ « D Lire », un joli titre pour un nouveau magazine de fiction destiné aux 9-13 ans, ceux qui sont trop grands pour les lectures enfantines et pas assez pour la plupart des livres d'adultes. Dans les titres de Bayard Jeunesse, « D Lire » est ainsi « le chaînon manquant » entre « J'aime lire » (7-10 ans) et « Je bouquine ». Pour ce premier numéro, le mensuel (32 F, 4,88 [219], en kiosque) propose un roman inédit de Sophie Dieuaide, « la Classe catastrophe », une histoire amusante illustrée par Pascal Lemaître, des BD et des pages interactives (courrier, blagues, débat, test, jeux) et d'actualités.
@ « Grain de soleil », le magazine des « curieux de Dieu » de 8 à 12 ans change de formule pour la rentrée : il devient mensuel au lieu de bimestriel, adopte un nouveau format plus grand et plus aéré et propose chaque mois un grand sujet (dossier découverte et BD), pour septembre les premiers chrétiens.
@ « Okapi », le mensuel des ados de Bayard, a pour sa part choisit la dérision en donnant tous les conseils pour... rater son année. Le très sérieux Philippe Meirieu, chercheur en sciences de l'éducation et ancien directeur de l'Institut de recherche pédagogique, s'est prêté au jeu : classe par classe, il présente « dix super idées pour louper ton année » (6e), « neuf trucs géniaux pour avoir tout faux » (5e), « cinq bons moyens d'être un bon à rien » (4e) et « cinq façons fortes de prendre la porte » (3e). Avec des idées simples du genre « ignore le règlement », « n'écoute que tes potes », « traite les profs », « sèche les cours »... Mais il y a aussi des encadrés sans ironie pour expliquer les raisons d'être des classes de collège.
Magazines en kiosque et sur abonnement, Bayard Jeunesse, 75803 Paris Cedex 08, tél. 0.825.825.830, www.bayardweb.com.
Un mensuel pour les adolescentes
Les magazines féminins ne sont pas réservés aux adultes. Il y avait déjà « Julie », pour les filles de 8 à 12 ans, voici « Lolie », pour les 12-16 ans. On y trouve les rubriques habituelles - actualité, société, mode, santé, beauté, nature, tests, etc. - adaptées aux adolescentes. Dans le premier numéro : le métier de comédienne, le chanteur Faudel, le martyre des Afghanes... et même, pour la rentrée, une interview de Jack Lang (l'amour, le tabac, les raves, le couvre-feu des mineurs...).
Milan, en kiosques le 26 de chaque mois, 84 pages, 26 F (19 F pour le lancement).
L'école au temps de Jules Ferry
Elle est bien loin l'école du temps de Jules Ferry (qui la rendit gratuite, obligatoire et laïque), avec ses enfants qui ont l'air si sage, son tableau noir, ses maîtres la baguette à la main et ses jolis plumiers. Dans la collection « La vie des enfants » (qui veut faire découvrir aux enfants d'aujourd'hui la vie quotidienne des enfants d'hier), à partir de 9 ans, Dominique Brisson évoque les écoliers de la fin du XIXe siècle, peintures et photos à l'appui. Les chapitres sont doubles : une page mettant en scène un enfant (Jacques le Creusois, dont le père est journalier, Jeanne qui découvre que le crucifix n'est plus dans la classe, Fernand, qui nourrit des lapins pour la leçon de choses, Colette, qui ne doit plus parler breton...) et deux ou trois pages présentant de façon documentaire tel ou tel aspect de l'école à l'époque. Un album qui devrait intéresser aussi les parents.
Editions du Sorbier, 48 pages, 79 F (12,04 [219]).
Un abécédaire pas comme les autres
26 lettres, 26 mots : mais « l'Abécédire » conçu par Alain Serres n'est pas un abécédaire comme les autres. Pas de texte mais une photo noir et blanc saisie quelque part dans le monde par la reporter-photographe Lilly Franey et l'illustration couleur qu'elle a inspirée à Olivier Tallec. Des images qui ne représentent pas des objets mais des actions, des situations, des émotions saisies au vol dans la vie de tous les jours des enfants. Par exemple, A comme « attendre », avec une maman qui attend que son bébé se mette à l'eau (photo) et des oiseaux dans un nid (illustration). Ou I comme « impossible », avec un petit enfant qui se frotte les yeux et un caddie de supermarché rempli plus qu'à ras-bord. K comme « klonk ! » avec des enfants qui ont un seau sur la tête et un robot qui perd ses boulons. Ou encore Q comme « qui est là ? », avec deux gamins dans la rue et un gros œuf d'autruche ou de créature non identifiée... Et encore C comme « changer », N comme « non », R comme « réfléchir », W comme « what is your name ? », X comme « xkrrreuh ! »...
Rue du monde (diffusion Harmonia Mundi), album cartonné 24,5 x 18,5 cm, 95 F.
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