A l'issue de la dernière réunion sur le sujet au ministère de la Santé, le paiement effectif des forfaits d'astreinte a été annoncé « à compter du 1er mars » (soit dès vendredi) dans les départements où les secteurs de permanence des soins auront été mis en place. Mais le nouveau système risque de connaître un sérieux retard à l'allumage.
« Il ne faut pas trop rêver d'astreintes payées au 1er mars, déclare le Dr André Chassort, secrétaire général adjoint du conseil national de l'Ordre. Nous n'avons pas encore reçu le protocole d'accord que l'Etat doit rédiger [définissant les critères de la sectorisation] et il faut bien comprendre dans ces conditions que les forfaits d'astreinte ne vont pas tomber tout cuits dans la poche des médecins. » La nouvelle organisation de la permanence des soins exige en effet que chaque département soit divisé en plusieurs secteurs de garde clairement identifiés et validés par les pouvoirs publics, chaque secteur comprenant généralement un médecin d'astreinte la nuit et les week-ends. Cette sectorisation départementale doit prendre en compte les spécificités locales telles que la population, les caractéristiques géographiques ou l'organisation de l'offre des soins, l'objectif annoncé étant le « regroupement » des secteurs actuels qui fonctionnent tant bien que mal.
MG-France estime qu'il existe aujourd'hui 3 100 tours de garde de généralistes, mais la nouvelle organisation pourrait reposer sur 2 000 secteurs seulement. Même si l'Ordre ne cache pas la difficulté d'une généralisation rapide du paiement des astreintes, il constate que certains départements « comme la Mayenne ou la Vendée » ont déjà une cartographie excellente de la permanence des soins, sur laquelle il faudra appuyer.
« Cela pourrait aller assez vite dans une dizaine de départements pilotes », commente le Dr Chassort.
Le Dr Pierre Costes, président de MG-France, veut croire pour sa part que les généralistes pourront bénéficier rapidement de ce « droit nouveau » qu'est la rémunération de l'astreinte. « On a des masses financières programmées, on a un cahier des charges clair et il y a un besoin professionnel considérable, explique-t-il. Si l'Etat, l'Ordre et les caisses n'étaient pas capables de répertorier les tours de garde, qui fonctionnent déjà, ce serait quand même le comble ! » Pour accélérer la montée en charge du dispositif, MG-France a demandé aux tours de garde existants de « se déclarer » auprès des conseils ordinaux départementaux, de la préfecture ou des commissions conventionnelles locales. « Dans cette affaire, il faudra être pragmatique mais très déterminé », conclut-il.
La rémunération des astreintes peine à entrer en vigueur
Publié le 26/02/2002
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C. D.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7075
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