ÉTABLIS par un arrêté du 12 février 2004, des « niveaux de référence diagnostiques » (NRD) fournissent aux professionnels de santé des valeurs de référence afin d'optimiser les doses délivrées à leurs patients. C'est l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) qui s'est chargé de collecter ces données dosimétriques transmises par les établissements de radiologie et de médecine nucléaire, entre 2004 et 2006. «Le bilan réalisé par l'IRSN souligne des insuffisances dans la transmission de ces résultats, malgré les demandes répétées de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) lors de ses inspections», indique un communiqué de l'ASN.
La situation est cependant contrastée selon les domaines concernés :
– en scanographie, seulement 17 % des centres disposant de scanners ont transmis des résultats à l'IRSN ;
– en radiologie classique, c'est pire, puisqu'il n'y a que 8 % des centres qui ont joué le jeu ;
– les résultats concernant les centres de médecine nucléaire sont plus satisfaisants, avec un taux de participation de 65 %.
De nouvelles références à établir.
Sur la base du bilan transmis par l'IRSN, l'ASN va, avec l'appui du nouveau groupe permanent d'experts chargé de la radioprotection en milieu médical (GPMED), analyser les causes de ces insuffisances et identifier des actions de sensibilisation et de formation à l'intention des professionnels concernés.
L'IRSN estime de son côté que la réglementation «devrait être davantage adaptée aux pratiques et aux techniques actuelles» et que les grandeurs dosimétriques actuellement retenues dans l'arrêté pour définir les NRD devraient être «remplacées par celles actuellement disponibles sur les appareils médicaux». De nouvelles valeurs de référence, plus basses que celles en vigueur, pourraient être définies «au moins pour les examens dont les évaluations dosimétriques ont été transmises en quantité suffisante», suggère-t-on à l'IRSN.
En outre, l'ASN réalisera, d'ici à la fin de l'année, un état précis des centres de scanographie et de médecine nucléaire qui ne respectent pas les dispositions réglementaires concernant les niveaux de référence diagnostiques.
Un rappel à l'ordre sera «adressé» aux centres concernés. Le gendarme du nucléaire indique qu'il «sera particulièrement vigilant sur l'évaluation des doses délivrées aux patients lors de ces examens».
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