ANTIQUITES
PAR FRANÇOISE DEFLASSIEUX
Depuis le temps qu'on l'attendait, on finissait par ne plus y croire ! Un an après son vote par l'Assemblée nationale en juillet 2000, la loi qui met fin au statut ancestral des commissaires-priseurs français a enfin été ratifiée, ses décrets d'application dûment signés. La réforme tant annoncée est enfin applicable puisque, dans la foulée, le Conseil des ventes qui doit veiller au nouvel ordre des choses a été nommé sans tarder. Présidé, comme on s'y attendait, par Me Gérard Champin, ci-devant président de l'ancienne Chambre nationale des commissaires-priseurs de France, avec la participation de la princesse de Beauvau-Craon, présidente de Sotheby's France, et de M. François Curiel, responsable des bureaux parisiens de Christie's.
La saison 2001-2002 sera donc la première d'une ère nouvelle placée sous le signe de l'ouverture. Quant à la manière dont se dérouleront concrètement les choses, comment les anciens commissaires-priseurs se transformeront en chefs d'entreprise et tireront leur épingle du jeu face à la libre concurrence, qui vivra verra. Les données ne sont pas les mêmes pour ceux de Paris, confrontés sur leur propre terrain à la concurrence britannique, et ceux de province dont la notoriété locale devrait assurer la pérennité.
Ce qui intéresse Sotheby's et Christie's, c'est de pouvoir tenir enfin le marteau dans la capitale, dans les somptueux locaux qu'ils ont installés. Quant à l'attraction que ces stars du marteau devraient exercer sur la clientèle provinciale, elle est indéniable, mais pas nouvelle. Voici belle lurette que « les Anglais » ont su, par des campagnes d'expertise gratuites bien ciblées, écumer l'Hexagone de ce qu'elle avait de meilleur en matière de châteaux et collections.
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