Internes L’adaptation de la licence de remplacement en médecine, présenté par le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) aux syndicats d’internes, a provoqué l’émoi chez les jeunes médecins. Ce texte a été présenté le 15 mars dernier, pour une concertation le 3 avril. « On ne nous a laissé que trois semaines de réflexion pour prendre position », s’insurge François Petitpierre, président de l’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (Isnih). « C’est une réflexion que nous menons depuis plusieurs mois. Les syndicats d’internes ont été échaudés, très certainement parce que la dernière réunion ne s’est pas très bien déroulée », pense le Dr André Deseur, du Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom). Une nouvelle réunion de négociations était prévue fin avril. Il semblerait, selon nos informations, qu’elle ait été repoussée sine die. Gageons qu’avec le changement de majorité suite à l'élection du président François Hollande le 6 mai dernier, ce projet prenne du plomb dans l’aile. En quoi consiste-t-il ? Selon l’Isnih, le nouveau dispositif allongerait le nombre de semestres à valider pour prétendre à un remplacement, de 5 à 6 pour les diplômes d'études spécialisées (DES) en quatre ans y compris stomatologie, de 5 à 7 pour les DES en 5 ans, y compris ORL et ophtalmologie, de 3 à 4 semestres pour la médecine générale et la gynécologie médicale. Les DES de chirurgie générale et les diplômes d’études spécialisées complémentaires (DESC) de type 2 attenants ainsi que la gynécologie obstétrique resteraient à sept semestres. Des critères de remplacement seraient créés pour trois spécialités qui n’en disposent pas à ce jour : génétique médicale, gériatrie et réanimation médicale. Cette réforme est rendue inéluctable par l’allongement de la durée des maquettes, selon le Cnom. Toutefois, Si elle est adoptée, cette réforme risque surtout d’assécher le nombre de remplacements. « Nous risquons de perdre un an de remplacement, dès lors que la réforme sera adoptée. En pleine période de pénurie médicale, cela est insensé », plaide François Petitpierre. « Mais ce n’est pas la seule conséquence néfaste, poursuit-il. La remise en cause du nombre de semestres à effectuer avant de décrocher un remplacement aura également un impact financier pour les internes. » Pour le Cnom, il n’a jamais été question de remettre en cause le bien-fondé de la licence de remplacement.
La réforme de la licence de remplacement mort-née ?
Publié le 29/05/2012
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Source : Décision Santé: 285
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