Chaque année, la filiale française des laboratoires Boehringer Ingelheim attribue une bourse en oncologie clinique. Dotée de 20 000 euros, elle permet à un médecin ou à une équipe de recherche de mener des travaux afin de contribuer à développer les connaissances dans le domaine de l’oncologie clinique selon un thème défini par un jury indépendant. Pour la quatrième édition, parmi la vingtaine de dossiers reçus, le jury a choisi de récompenser Darius Ilie du laboratoire de pathologies cliniques et expérimentales du centre hospitalier-universitaire (CHU) de Nice pour son projet de recherche sur « l’identification d’un nouveau mécanisme de biorésistance ».
Ce jeune pathologiste s’est investi dans des projets de recherche en oncologie thoracique à la fois dans l’équipe 3 (inflammation et cancer) de l’Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement (Ircan) à l’université de Nice Sophia-Antipolis et dans le laboratoire de biopathologie du CHU de Nice. Grace à l’aide financière accordée par le laboratoire Boehringer Ingelheim, il va ainsi, dès cette année, « travailler sur l’étude des relations entre les variants oncogénétiques du gène Kras et la polarisation des neutrophiles intratumoraux dans les adénocarcinomes pulmonaires, avec pour objectif d’identifier de nouveaux mécanismes de résistance et des biomarqueurs prédictifs de réponse à l’imunothérapie ».
Biopathologie intégrative
Darius Ilie entend ainsi poursuivre les travaux réalisés dans le cadre de sa thèse de sciences sur la « biopathologie intégrative ; ce nouveau champ biomédical qui a été créé par l’intégration de données moléculaires à la morphologie en pathologie clinique ». Ces données étant apportées par l’identification et l’étude de biomarqueurs tissulaires et plasmatiques présente un intérêt diagnostique, pronostique ou théranostique. C’est pourquoi plusieurs approches translationnelles lui ont en effet « permis d’explorer le potentiel pronostique et théranostique de plusieurs biomarqueurs, notamment l’impact de l’hypoxie, des cellules tumorales circulantes et de l’immunité innées, en particulier des polynucléaires neutrophiles sur la progression tumorale des cancers broncho-pulmonaires ».
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