Sclérose en plaques

La recherche s’intensifie

Publié le 25/11/2011
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Fort de l’expérience d’AVONEX et de TYSABRI, Biogen IDEC poursuit son engagement dans l’affection démyélinisante avec le BG12 par voie orale, le daclizumab et un interféron pégylé en sous-cutané.

Tysabri (natalizumab) est désormais présent dans 60 pays et a concerné 165 000 patients/année. « Après deux ans de traitement, sept patients sur deux n’ont eu aucune poussée et huit sont sans progression de handicap physique » a souligné le Dr Shibeshi Belachgew (CHU de Liège, Belgique). Revers de la médaille : le risque de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) due à la réactivation du virus JC sous TYSABRI. En testant la présence ou non d’anticorps, on peut désormais estimer le risque de LEMP selon la présence ou non d’anticorps anti-JC. Chez les patients négatifs, le risque de développer une LEMP est presque nul. Pour ceux ayant des anticorps positifs, le risque est de 0,35/1000 à 2,5/1000 selon la durée de traitement préalable. Mais la perception du risque est différente pour les patients. « Aucun de mes 31 patients positifs n’a quitté le natalizumab car ils ont constaté 1, 2 ou 3 ans sans poussée et ils connaissent ce qu’est l’activité de la maladie» a précisé le Dr Belachew. La LEMP est également mieux cernée et il est possible d’en faire un diagnostic plus précoce.

Faisceau de molécules

Quant à la fampridine, inhibiteur des canaux potassiques voltage-dépendants, le dossier d’AMM construit autour de deux études-pivots montre une augmentation de 25 % de la vitesse de marche. Les patients ont répondu favorablement aux questionnaires de satisfaction. L’avantage de ce traitement oral est de pouvoir s’associer aux autres modalités thérapeutiques.

Administré par voie orale, le BG 12 (diméthylfumarate) permet une réduction de 53 % du taux annualisé de poussées selon l’étude DEFINE. Il agit sur la voie de transcription Nrf2 qui agit sur la cytoprotection, l’intégrité des neurones ainsi que sur l’inflammation par action sur les cytokines pro-inflammatoires. A deux ans, le nombre de patients souffrant de poussées est réduit de 49 % et le risque de progression du handicap à 12 semaines est réduit de 38 %. . L’étude CONFIRM est en cours. Quant au daclizumab, il s’agit d’un anticorps monoclonal dirigé contre les CD25 qui pourrait être administré en une seule injection sous-cutanée par mois.

Conférence de presse de Biogen Idec

Muriel Gevrey

Source : Le Généraliste: 2583