« Les patients, les politiques et l’opinion doivent se demander si nous allons accepter une situation où la recherche pour le développement de traitements efficaces est entravée en raison de l’opposition d’une minorité », souligne Phil Willis, président du groupement des associations sur la recherche médicale, cité dans une enquête du « Times ».
Même si « une petite proportion » seulement des animaux de laboratoire utilisés au Royaume-Uni provient de l’étranger, ils « contribuent de manière significative au développement de nouveaux médicaments pour combattre les maladies », renchérit l’ancien ministre des Sciences Paul Drayson dans une tribune. Il ajoute que si cette situation perdure, « la recherche dans nos universités va diminuer et plus de gens vont souffrir et mourir ».
Selon le « Times », les compagnies de ferries ont décidé de ne plus transporter d’animaux de laboratoire, l’opérateur du tunnel sous la Manche observe la même politique, ainsi que la plupart des compagnies aériennes. Une porte-parole de la compagnie de ferries P&O confirme avoir décidé cet été de ne plus transporter d’animaux de laboratoire, « sous la pression des groupes anti-vivisection ».
« Nous allons nous retrouver isolés du reste de l’Europe et cela aura un impact très important sur la compétitivité du Royaume-Uni et le très bon travail de beaucoup de laboratoires britanniques », a averti sur la BBC Dominic Wells, du Collège vétérinaire royal.
Le secrétaire d’État chargé des Sciences David Willetts assure pour sa part que le gouvernement s’efforce de parvenir à un accord entre l’industrie de la recherche et les transporteurs pour que le Royaume-Uni conserve « une recherche de haut niveau ». Cet accord prévoirait une reprise des importations en échange d’un code de bonne conduite sur les conditions d’acheminement des animaux de laboratoire.
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