Plusieurs centaines de chercheurs du secteur public se sont mobilisés la semaine dernière devant l'Assemblée nationale alors que les députés adoptaient, en première lecture, le budget de la Recherche pour 2004.
Le projet de budget de la Recherche s'élève à 8,928 milliards d'euros, contre 8,884 milliards pour les crédits alloués en 2003. Cela représente une « légère hausse de 2,2 % à périmètre constant, après une année 2003 en baisse de 0,9 % », selon le ministère de la Recherche. « Au total, a affirmé la ministre déléguée à la Recherche, Claudie Haigneré, devant les députés, l'ensemble des moyens consacrés à la recherche est en augmentation de 3,9 %. »
C'est un « budget d'illusion », a, au contraire, déclaré Jean-Yves Le Déaut, député socialiste de Meurthe-et-Moselle, qui chiffre la hausse réelle des crédits alloués à la recherche publique à 1 %. Très attaquée par l'opposition sur la suppression de 550 emplois de titulaires dans le secteur de la recherche et leur remplacement par des contractuels, la ministre de la Recherche a affirmé que cette évolution était « nécessaire ». « On doit pouvoir aujourd'hui recruter plus vite et non attendre dix-huit mois un recrutement par concours », a dit la ministre. Les chercheurs, dont de nombreux jeunes doctorants, dénoncent, quant à eux, la hausse de la précarité de l'emploi scientifique et « l'abandon de la recherche fondamentale ».
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