LES POPULATIONS vieillissant, les pathologies de la prostate, qu'elles soient bénignes ou malignes, sont en augmentation.
Détecter les pathologies malignes est une préoccupation constante pour pouvoir mettre en œuvre le plus tôt possible un traitement. Il est fondamental, comme le précise le Pr Mangin, « qu'un dépistage plus systématique par le toucher rectal et le dosage du PSA soit mis en œuvre chez les hommes de 50 ans à 75 ans ».
Doser le PSA donne une idée relativement précise du risque ou non de la présence d'un cancer de la prostate. Le dosage très simple du PSA (une prise de sang et 20 euros) est un bon indicateur du risque d'avoir ou non un cancer de la prostate. Si le taux de PSA sérique est inférieur à 2,5 ng/ml le risque de cancer de la prostate est très improbable, entre 2,5 et 4 ng improbable, entre 4 et 10 ng/ml possible, supérieur à 10 ng/ml probable.
PSA total annuel.
Quand demander un tel dosage ? Actuellement, il est établi qu'un dosage de PSA total annuel chez les hommes entre 50 et 75 ans est la bonne attitude, même chez les hommes opérés d'une hypertrophie bénigne de la prostate. Chez les personnes à risque (antécédents familiaux, origine noire des Antilles), le PSA doit être dosé tous les ans à partir de 45 ans. Au-delà de 75 ans, le dosage est inutile pour détecter un cancer précoce de la prostate qui est associé à une espérance de vie de dix ans au moins. Le dosage du PSA est également prescrit (tous les six mois) pour suivre l'évolution d'un cancer traité ; sa remontée permet la détection d'une récidive.
Tomates, oignons, poisson.
Prévenir le cancer de la prostate : les données sont encore aléatoires. Néanmoins, il apparaît qu'un régime riche en fruits, légumes (tomates et oignons), poissons, réduirait le risque. D'autre part, d'après une étude (Prostate Cancer Prevention Trial), on constate que la prise de finastéride (Chibro-Proscar) préviendrait les cancers de bas et moyen grades. Pour ceux de haut grade, le finastéride ne les empêche pas, mais ne les provoquerait pas et la prostate sous ce traitement étant plus réduite, ils seraient plus facilement détectables.
Medec. Point presse des Laboratoires MSD-Chibret avec les Prs P. Mangin (Nancy) et P. Teillac (hôpital Saint-Louis, Paris).
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