IMAGINER l’exercice libéral dans dix ou vingt ans, analyser les impacts sociétaux et environnementaux sur le métier de médecin et surtout appréhender les questions de santé avec une distance que ne permet guère l’exercice quotidien : c’est autour de ces objectifs que l’URPS médecins du Languedoc Roussillon réunira samedi 18 mai, à la Grande Motte (Hérault), les deuxièmes « Rencontres pour une santé durable », journée de conférences et d’échanges ouverte aux médecins et autres professionnels de santé, mais aussi aux décideurs et aux patients (1). « Les libéraux ont la tête dans le guidon toute la journée, nous leur proposons une fois par an [le samedi de Pentecôte] une réflexion prospective sur leur propre pratique et les grands enjeux de santé », explique le Dr Jean-Paul Ortiz, président (CSMF) de l’URPS médecins libéraux, et volontiers agitateur d’idées au sein de la maison confédérale.
Nouveau patient, nouveau praticien.
Après un baptême du feu l’an passé sur l’accès aux soins, l’édition 2013 planchera sur le nouvel exercice libéral d’une part et sur le lien entre les médicaments et l’environnement d’autre part.
La première session fera logiquement la part belle aux jeunes médecins, tous représentés (internes, chefs de clinique, jeunes généralistes et carabins). Elle permettra des réflexions sur les attentes de cette nouvelle génération, la féminisation, la montée en puissance de l’exercice regroupé, la diversification des rémunérations ou encore le « profil » d’une carrière de médecin au XXIe siècle. L’URPS a souhaité aussi un regard hospitalier. Elle a convié le Dr Rachel Bocher, présidente de l’INPH et psychiatre au CHU de Nantes, pour répondre à cette question : « peut-on être praticien hospitalier à vie ? ». Autre mutation examinée : l’émergence d’un patient/acteur de sa propre santé, plus informé, pesant sur le colloque singulier, une évolution renforcée par l’explosion des pathologies chroniques et leur suivi au long cours. « Ce n’est plus la relation du médecin "savant" face au patient "soumis", constate le Dr Ortiz. De plus en plus, les médecins seront dans une logique d’accompagnement, et de prise en charge de maladies chroniques qui prennent le pas sur les épisodes aigus et les symptômes ».
La deuxième session s’intéressera au concept d’éco-pharmacovigilance et à la toxicité environnementale du médicament avec par exemple cette question : comment prescrire pour moins polluer ?
Avec cette deuxième édition, les Rencontres santé durable de la Grande Motte s’ancrent petit à petit dans le paysage sanitaire. « On ne fait pas un colloque entre médecins, résume le Dr Ortiz. On ouvre les fenêtres... ».
(1) Samedi 18 mai, Hôtel Mercure du Port, La Grande Motte
Renseignements et inscriptions : 04.99.52.44.99 (URPS médecins libéraux Languedoc-Roussillon)
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