Annabel rentre tout juste d’un stage de deux semaines dans un centre de santé espagnol, au sud de Madrid. « Le modèle même de l’exercice de groupe, pluridisciplinaire, mais version salariée », sourit la jeune généraliste de 28 ans, qui termine son internat à la fin du mois. A-t-elle été séduite par la formule ibère ? « Treize généralistes, six pédiatres, une vingtaine d’infirmières… Une journée qui commence à 8 heures pour se terminer à 15 heures Oui, on peut vraiment parler de confort de travail », dit-elle avec un sourire, avant de préciser que les généralistes du centre espagnol assurent également la PDS, à tour de rôle, « mais à partir de 15 heures, jusqu’au lendemain ».
Quoi qu’il en soit, c’est de ce côté-ci des Pyrénées qu’Annabel Sanselme entend exercer. En cabinet de groupe, évidemment. Pluridisciplinaire de préférence. Et en milieu semi-rural certainement. Sa stratégie est déjà établie. D’abord les remplacements, histoire de se faire la main. « Aux alentours de Strasbourg où j’ai fait mes études, et aussi en Auvergne d’où je suis originaire. » Ensuite, « au hasard des rencontres, trouver un cabinet où je me sente bien. Mais il faut que ce soit un endroit où mon compagnon ait un accès pas trop compliqué pour pouvoir lui aussi aller travailler ».
Annabel estime qu’il lui faudra sans doute, trois ans de remplacements pour trouver son cabinet de groupe idéal. « Compagnon aujourd’hui, enfants demain peut-être, ce qui implique la crèche, l’école… mon exercice rêvé, c’est à la campagne. Mais comme de plus je souhaite aussi me tourner vers la recherche, via un poste de chef de clinique, il est clair qu’il faut trouver un cabinet pas trop loin d’une ville universitaire… ». La jeune femme est donc à l’aube de sa recherche, et reconnaît n’avoir jamais véritablement songé à exercer en solo. « En groupe, on peut échanger entre confrères, obtenir une qualité de vie personnelle et professionnelle plus grande que tout seul. D’ailleurs, les généralistes plus âgés que j’ai rencontrés au cours de mes différents stages étaient les premiers à reconnaître que nous avions raison de ne pas vouloir travailler comme des fous ».
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