EN EFFET, comme l'a précisé le Pr Nicholas Moore (Bordeaux), l'acéclofenac, métabolite actif du diclofenac, offre un profil pharmacologique distinct de celui des autres Ains. Biodisponibilité proche de 100 %, absorption très rapide après administration orale (pic plasmatique atteint en 1,25 à 3 heures et une demi-vie courte de 4 à 4,3 heures) et excellente diffusion intra-articulaire, ce qui permet d'atteindre des concentrations de 60 % du taux plasmatique dans le liquide synovial.
Ces caractéristiques permettent d'espérer une action antalgique rapide, ce que recherchent les patients, ainsi qu'une action prolongée du fait de la bonne diffusion intra-articulaire et en dépit d'une demi-vie courte, celle-ci limitant les risques d'effets secondaires et d'accumulation en cas de prise répétée.
Ajoutons à cela l'absence de modifications de la cinétique en cas de prise alimentaire ou encore chez des sujets âgés et/ou insuffisants rénaux légers à modérés et l'on comprend, conclut le Pr Nicholas Moore, que Cartrex complète utilement la gamme des Ains de par sa rapidité d'action et son bon profil de tolérance.
Une efficacité démontrée dans les pathologies inflammatoires validées par l'AMM
Au-delà de ses atouts pharmacologiques, Cartrex a bénéficié d'un développement clinique dont la qualité a été saluée par les Prs R. M. Flipo (Lille) et Jean Sibilia dans les deux indications reconnues des Ains : les poussées inflammatoires d'arthroses, les rhumatismes inflammatoires regroupant la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite ankylosante.
R. M. Flipo a rappelé que les Ains sont recommandés en première intention dans le traitement des poussées congestives inflammatoires d'arthrose et que, contrairement à ce que nous avons pu pensé il y a quelques années, ils n'ont pas d'effets délétères sur le cartilage arthrosique, bien au contraire. Dans cette indication, Cartrex a fait l'objet de 11 études comparatives randomisées en double aveugle versus placebo, diclofénac, naproxène ou piroxicam, soit un total de 2 242 patients dont 1 135 ont reçu de l'acéclofénac.
Versus placebo, Cartrex a démontré son efficacité avec un soulagement rapide (80 % de patients soulagés 30 à 60 mn après la prise orale) et durable (en moyenne 6 heures). Par ailleurs, l'acéclofénac a montré sa supériorité sur le paracétamol avec significativement moins de sorties d'essais pour efficacité insuffisante (p = 0,035) et s'est révélé au moins aussi efficace que les autres Ains étudiés avec, là encore, la démonstration d'une activité antalgique plus rapide (et dans certains cas plus puissante) et d'une bonne tolérance, en particulier digestive.
Pour toutes ces raisons, conclut R. M. Flipo, Cartrex complète très utilement la gamme des produits disponibles pour traiter les poussées inflammatoires d'arthroses.
Les rhumatismes inflammatoires
On l'a dit, Cartrex a été également évalué dans la polyarthrite rhumatoïde (7 études comparatives versus placebo kétoprofène, ténoxicam, indométacine et diclofénac pour un total de 1 349 patients dont 626 ayant reçu de l'acéclofénac) et dans la spondylarthrite ankylosante (4 études comparatives versus indométacine, ténoxicam et naproxène soit 959 patients) dont 472 ayant reçu l'acéclofénac). Le Pr Jean Sibilia a tenu à souligner la qualité du développement de Cartrex avec des études nombreuses et bien menées.
Globalement ces études ont montré l'action importante de Cartrex sur la douleur ainsi que sur la raideur articulaire, les études réalisées versus placebo montrant que les événements indésirables ont une fréquence comparable dans les deux bras des études. Par ailleurs, Cartrex a toujours été au moins aussi efficace que les autres Ains utilisés et souvent mieux tolérés, notamment au pla9n digestif. A titre d'exemple, une étude menée dans la PR montre qu'il y a moins de sorties d'études sous Cartrex que sous kétoprofène, que ces sorties d'essai soient motivées par une inefficacité (p < 0,05) ou par des effets indésirables (p < 0,01). Pour conclure le Pr Jean Sibilia a tenu à rappeler la place globale des Ains dans le traitement des rhumatismes inflammatoires, ce qui représente au total quelque 150 000 cas de polyarthrites rhumatoïdes et à peu près autant de cas de spondylarthrites. Si, pour la PR, les Ains jouent un rôle important mais en complément des autres traitements, en particulier par les inhibiteurs du TNF alpha, ils sont la pierre angulaire du traitement de la spondylarthrite, certaines études suggérant même qu'ils peuvent ralentir l'évolution de l'ankylose.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Almirall.
Almirall, un leader espagnol qui s'internationalise à grands pas
Jusqu'en juin 2001, date à laquelle Almirall a créé sa filiale française en rachetant le Laboratoire Pharmafarm, la plupart des médecins français ignoraient que ce groupe existait depuis trente-cinq ans et représentait le premier laboratoire pharmaceutique espagnol.
En donnant la priorité à certains secteurs pathologiques (asthme et allergie, migraine, arthrose et pathologies digestives), Almirall a misé sur la recherche (530 des 3 200 employés du groupe se consacrent à la R&D, ce qui lui permet de réaliser 60 % de son chiffre d'affaires avec des médicaments issus de sa propre recherche.
Tout en essayant de conforter sa position de leader en Espagne, Almirall a décidé d'accroître son expansion internationale. D'ores et déjà, le laboratoire est présent dans 80 pays, à travers notamment de nombreuses filiales en Europe et en Amérique latine.
Dans cette stratégie, la France occupe une place privilégiée : il s'agit déjà de la première filale du groupe en taille et en chiffre d'affaires. Depuis le rachat de Pharmafarm, Almirall France s'est révélé particulièrement actif, avec des lancements en allergologie (Kestin), en neurologie (Almogran) et aujourd'hui avec Cartrex.
Il faut noter à ce sujet que, au niveau mondial, près de 10 millions de malades ont été traités par Cartrex en 2002 et 2003, ce qui fournit une base solide de données de pharmacovigilance.
Dr A. M./B>
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