LE RAPPORT annuel d'EDF résulte d'une quarantaine de visites dans les dix-neuf centrales nucléaires en service en France. Ces inspections réalisées par l'entreprise sont distinctes de celles de l'Autorité de sûreté, le « gendarme du nucléaire ».
Aucun événement lourd dans le domaine de la sûreté n'a marqué l'année 2003. Le parc nucléaire n'a enregistré qu'un incident classé au niveau II sur l'échelle Ines des incidents et accidents qui en comprend sept.
« Il reste que les différents indicateurs de sûreté ne s'améliorent pas, même si les résultats ne remettent pas en cause l'ampleur des progrès faits depuis dix ans », relève Pierre Wiroth, inspecteur général pour la sûreté nucléaire à EDF. Le nombre d'événements significatifs par réacteur est passé de 7,7 en 2002 à 8,14 en 2003. Le nombre d'incidents classés sur l'échelle Ines est passé quant à lui de 1 à 1,2 par réacteur. « La culture de sûreté a pour objectif une amélioration permanente. On a du mal à inscrire ces progrès dans la durée, reconnaît Pierre Wiroth. On accepte trop de petits écarts. »
EDF va donc généraliser l'interdiction de la consommation d'alcool dans les cantines, déjà pratiquée sur de nombreux sites.
Plusieurs fois épinglée par l'Autorité de sûreté nucléaire pour un manque de rigueur dans la protection des employés travaillant dans les centrales, EDF, en revanche, a accompli des progrès dans le domaine de la protection contre les rayonnements radioactifs. Le nombre de personnes recevant une dosimétrie comprise entre 15 et 20 millisieverts (mSv) est passé de 750 en 1998 à 146 en 2003. La réglementation française fixe un seuil à ne pas dépasser pour les travailleurs du nucléaire à 35 mSv. Une directive européenne doit prochainement abaisser ce seuil à 20 mSv.
Enfin, le rapport ne relève aucun problème de sûreté lié à la canicule de cet été. « Cet été, il y a eu plutôt un problème de production (d'électricité) qu'un problème de sûreté », relève Pierre Wiroth, qui reconnaît toutefois qu'EDF aurait pu « anticiper davantage ».
Le bilan 2003 à EDF
La radioprotection s'améliore, la sûreté peut mieux faire
Publié le 16/02/2004
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7479
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