LE TRAITEMENT de choix pour les tumeurs de vessie invasives infiltrant la paroi musculaire, sans adénopathie ni métastase, est la cystectomie. La radiothérapie à visée conservatrice et curatrice représente une alternative, en particulier pour les patients peu opérables, mais les taux de réponse incomplète ou de récidive sont élevés (50 %).
Une étude britannique randomisée de phase III (1) a évalué sur 360 patients les bénéfices de la radiochimiothérapie synchrone (fluorouracile et mitomycine) comparativement à la radiothérapie seule. À deux ans, la survie sans récidive locorégionale est supérieure dans le groupe de radiochimiothérapie (67 % contre 54 %).
Après un suivi moyen de six ans, l’ajout de chimiothérapie à la radiothérapie est associé à une réduction relative de 33 % du risque de récidive locorégionale et de presque 50 % du risque de récidive invasive. La survie globale à cinq ans est de 48 % dans le groupe radiochimiothérapie, contre 35 % dans le groupe de radiothérapie. Enfin, le taux de cystectomie de rattrapage est inférieur dans le groupe de chimioradiothérapie que dans le groupe de radiothérapie (20 versus 31).
Ces bénéfices se font au prix d’une légère augmentation de la toxicité aiguë : effets secondaires de grade 3 ou 4 chez 36 % des patients sous radiochimiothérapie, contre 27 % sous radiothérapie, mais sans toxicité tardive.
(1) James ND et coll. Radiotherapy with or without chemotherapy in muscle-invasive bladder cancer. N Engl J Med 2012 Apr 19;366(16):1477-88.
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