« L'angiographie par IRM a été la grande évolution des cinq dernières années de l'imagerie vasculaire. Elle a supprimé de façon quasi totale l'artériographie à but diagnostique. Tous les gestes invasifs réalisés autrefois par cathétérisme, en dehors de la coronarographie, ont diminué de façon très importante. A titre d'exemple, dans notre service, les artériographies à but diagnostique sont passées en cinq ans de 1 500 à 100 ( 200 par an », constate le Pr Francis Joffre, hôpital Rangueil, Toulouse). « Nous explorons de façon quasi non invasive la majorité des territoires vasculaires. »
Le gadolinium
Bien sûr, la résonance magnétique n'a pas détrôné l'aspect thérapeutique endovasculaire. Le traitement nécessite une artériographie préalable ; simplement, l'examen est réalisé, maintenant, dans le même temps que l'intervention endovasculaire. « La stratégie diagnostique vasculaire se fait de façon différente. Schématiquement, lorsqu'une maladie vasculaire est suspectée, l'étape diagnostique débute par l'angio-IRM. L'artériographie traditionnelle ne sert plus que de guide au traitement. »
Autre point important, les patients « vasculaires » sont porteurs d'athérosclérose souvent associée à des tares cardiaques ou rénales. Ces affections limitent l'utilisation de produits de contraste iodés. L'IRM est réalisée avec du gadolinium à la toxicité moins importante.
La citadelle des coronaires n'est toujours pas prise par l'angio-IRM. « Mais les choses vont vite, et il existe encore des marges de progression technologiques importantes pour l'IRM », poursuit le Pr Joffre. Il est probable que, dans quelques années, le dépistage des affections coronariennes se fera également de manière non invasive, « quitte à faire une coronarographie au moment de l'acte thérapeutique ». Des modules d'évaluation sur la validité de l'angio-IRM dans ces indications sont en cours.
Dans les artériopathies des membres inférieurs, de même que dans les pathologies carotidiennes, l'angio-IRM est devenu la méthode d'investigation de choix.
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