Sondage

La qualité des soins, l’essentiel

Publié le 05/07/2010

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Selon un sondage TNS Sofres rendu public à l’occasion des Rencontres de la Santé, les Français pensent que la qualité des soins prime sur tout. Y compris sur la question du remboursement des soins de santé et sur la proximité des structures de soins.

Si les débats sur le système de santé semblent uniquement focalisés sur la fermeture de service de proximité, ou encore « l’optimisation de l’efficience », les Français, eux, sont avant tout obnubilés par la qualité des soins, qui est la priorité des priorités. C’est le principal enseignement d’un sondage TNS Sofres réalisé les 28 et 31 mai derniers par Décision Santé et Novartis, rendu public lors des Rencontres de la Santé à Paris le 10 juin dernier. En effet, 56 % de l’échantillon des personnes sondées pensent que la qualité des soins est la première des priorités du système de santé français, suivie de la question du remboursement des soins (38 %), du dépistage et de la prévention des maladies (28 %) et de la proximité des structures (26 %). Bien sûr, ces appréciations sont modérées selon le profil du sondé. Ainsi, la qualité des soins est plus souvent plébiscitée par les diplômes de l’enseignement supérieur (62 %), tandis que le remboursement des soins fait davantage l’objet de l’intérêt des non-diplômés (46 %), et des sympathisants de gauche (45 %). De même, la question de la proximité des structures de soins a beaucoup plus d’importance aux yeux des habitants des communes rurales isolées (42 %), et ceux de la région Ouest (40 %). La recherche de nouveaux traitements reçoit les faveurs des jeunes de 18 à 24 ans (33 %). Confiants dans les avancées de la recherche (83 %), les Français en revanche sont peu nombreux à avoir entendu parler des agences régionales de santé (ARS) : seulement 9 % des sondés savent exactement ce que sont les ARS. Mais ce sont surtout les classes aisées (37 %), les salariés du secteur public (36 %), les habitants de la région Centre (35 %) et de l’agglomération parisienne qui en ont entendu parler. En revanche, les habitants du Nord (88 %), les ruraux sous influence urbaine (86 %), les non-diplômés (85 %) et les salariés du secteur privé (82 %) n’en ont jamais entendu parler. De même, le concept de maison de santé est inconnu pour près de la moitié des Français, même si, parmi ceux qui en ont déjà fait usage (21 %), la satisfaction est au rendez-vous (83 %). Enfin, si les sondés ignorent encore dans leur grande majorité l’existence des agences régionales, c’est peut-être aussi parce que pour eux, l’élu local est le garant du système sanitaire : 87 % des sondés pensent que l’élu local doit jouer un rôle prépondérant pour assurer l’installation des médecins sur leur localité. Un taux à peu près comparable, que l’on habite en zone rurale ou à Paris (85 %).

J.-B. G.