Peut-on parler de sortie de crise en matière de recherche thérapeutique ? Selon le bilan dressé par le Leem, l’année 2013 aura été une année faste si l’on retient comme critère le nombre de médicaments autorisés par la Commission européenne. Au total, l’arsenal thérapeutique s'est enrichi de 49 nouveaux produits. La progression est saisissante si l’on compare avec les chiffres 2012. Cette année-là, seulement 31 médicaments avaient été autorisés. Bref, contre l’idée reçue de l’innovation thérapeutique en panne, le secteur serait dynamique à l’exclusion de la période 2005-2009.
En témoigne la recherche en oncologie avec 16 nouveaux médicaments autorisés. Suit l’infectiologie avec huit médicaments dont trois dirigés contre le VIH et quatre vaccins. La diabétologie se classe en troisième position avec sept nouveaux médicaments. Enfin, les maladies orphelines ont bénéficié de la mise sur le marché de cinq nouveaux traitements. Aux Etats-Unis, le flux d’innovation a été légèrement en retrait comparé au Vieux Continent avec 44 nouveaux médicaments autorisés.
La perte de parts de marchés observée en France dans le domaine des essais cliniques constitue une autre urgence à traiter rapidement. Elle se traduit par une baisse d’activité de 25 %, en quatre ans. « Dans une compétition mondiale acharnée, le maintien d’une recherche clinique performante, son ancrage dans un écosystème de recherche et développement fluide est stratégique, souligne Philippe Lamoureux, directeur général du Leem. C’est la condition sine qua non de l’accès rapide aux innovations thérapeutiques pour les patients français.
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