DANS SON EDITION américaine de janvier 2006, le « Journal of Bone and Joint Surgery » consacre deux articles de recherche épidémiologique à la prise en charge des sujets ayant une fracture ostéoporotique de fragilité résultant d’un traumatisme à faible énergie (chute de sa hauteur).
Le premier article porte sur les soins dispensés à ces patients par plus d’une centaine de chirurgiens orthopédiques dans trois Etats américains (Idaho, Wyoming, Utah). Selon cette étude, une majorité de chirurgiens a conscience du problème posé par l’ostéoporose ; environ trois chirurgiens sur quatre seraient disposés à démarrer un traitement soit par bisphosphonates, soit par l’association calcium-vitamine D, mais après prescription d’une ostéodensitométrie. En pratique, ils préférèrent confier au médecin traitant (ou au rhumatologue) la responsabilité du suivi médicamenteux de ces patients.
Un programme de suivi canadien.
Le deuxième article est canadien. Il porte sur le devenir de 430 sujets présentant une fracture et qui ont été enrôlés dans un programme de soins et de suivi antiostéoporotique baptisé « exemplaire ». Mis en place pour identifier, éduquer, diriger et traiter sur la durée des patients considérés comme à risque ostéoporotique, car ils ont été victimes d’une fracture de fragilité typique, ce programme est placé sous la responsabilité d’un coordinateur spécialement formé. Ce coordinateur articule les interventions des chirurgiens orthopédistes, des médecins traitants, des infirmières, des assistantes sociales, des rééducateurs et des instances administratives, afin d’optimiser le parcours de soins postfracturaire. Sur ce groupe étudié, lorsque le programme a été mis en place, plus de 95 % des 430 patients ont bénéficié d’un traitement antiostéoporotique de qualité.
A la lumière des deux études, il apparaît que la seule réponse appropriée aux fractures ostéoporotiques est la mise en place d’une logistique soigneusement coordonnée et soutenue par des soignants motivés.
Animateurs de « l’initiative de réflexion ostéoporose » de la Sofcot (Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique) www.sofcot.com.fr.
D’après le « Journal of Bone and Joint Surgery », American Volume, janvier 2006, vol. 88-A (1) pp.18 à 24 (Dr, J. Skedros et coll., Salt Lake City) et pp. 25 à 34 (Dr E. Bogoch et coll., Toronto).
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