Face à un patient schizophrène, le psychiatre possède de nombreux atouts pour traiter au mieux son patient : un arsenal thérapeutique important, des thérapies comportementales nombreuses et diverses. Se pose alors la question de la complémentarité des soins et des pratiques psychiatriques. C'est à ce défi que les Laboratoires Janssen-Cilag vont essayer d'apporter des réponses en lançant, avec un comité scientifique de haut niveau, une réflexion à l'échelle nationale et régionale sur la psychoréorganisation.
Il s'agit d'évaluer les pratiques de soins, de cerner les questions qui se posent face aux patients schizophrènes, pour aboutir à une prise en charge globale, compréhensible par les familles des patients.
Pour le Pr Marie-Christine Bayret, présidente du comité scientifique de cette réflexion approfondie, « la pychoréorganisation mérite l'attention des professionnels en tant qu'objectif de soins global, car ce concept des soins apportés à un schizophrène ne peut se résumer à la prescription d'antipsychotiques, il pose également la question de la complémentarité des pratiques psychiatriques, représentant l'identité même de la psychiatrie ».
Les causes des maladies en psychiatrie ne sont pas toujours élucidées ; c'est souvent un mélange de troubles biologiques et de troubles psychogènes. « Il n'existe plus de clinique psychiatrique », précise-t-elle. Il n'y a pas de thérapeutiques unifiées validées chez le patient schizophrène et, actuellement, on constate une « balkanisation des thérapies ». « L'utilisation d'hypothèses étiologiques a conduit à l'élaboration de cliniques partielles et entrave la réflexion sur la complémentarité des pratiques psychiatriques. »
Complémentarité
La clef de voûte du changement proposé avec la psychoréorganisation est « le renoncement aux hypothèses étiologiques pour préférer les mécanismes, pour décrire la clinique et pour penser la complémentarité des pratiques ». Seule la mise en débat « des différentes théories implicites des psychiatres qui les divisent permettra de les rendre explicites, validables ».
C'est dans cet esprit qu'il est apparu utile d'ouvrir un débat national et régional (à partir de janvier 2004) sur l'évaluation des pratiques de soins, pour mieux situer les différents leviers thérapeutiques et la place du médicament dans la prise en charge du schizophrène. En accompagnant et en travaillant avec les psychiatres dont ils sont depuis longtemps un partenaire privilégié, les Laboratoires Janssen-Cilag réaffirment leur volonté d'améliorer au quotidien la qualité de vie des patients.
Conférence de presse des Laboratoires Janssen-Cilag avec, parmi les nombreux intervenants, les Prs Marie-Christine Hardy-Bayle et Jean-Pierre Olie.
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